27/11/2023 2 articles francais.rt.com  3min #238115

Meurtre de Thomas : une manifestation d'ultra-droite contrecarrée par la police


Source: AFP

CRS en juin 2023 (image d'illustration).

«Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli» : derrière une banderole, environ 80 militants de la droite radicale, vêtus de noir et encagoulés, ont marché le 25 novembre au soir vers le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère. «La rue, la France, nous appartient», ont-ils aussi scandé.

Cette action intervient quelques jours après le meurtre de Thomas, le lycéen de 16 ans mortellement blessé lors d'un bal à Crépol, dans la Drôme. Ses agresseurs étaient originaires de la Monnaie.

Les forces de l'ordre sont intervenues, barrant la route aux manifestants. Le lendemain, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué 𝕏 sur X que 20 personnes avaient été interpellées. «À ma demande, [les forces de l'ordre] vont continuer à agir pour empêcher toute violence supplémentaire», a-t-il ajouté.

⚡️Une centaine de jeunes se dirigent vers le quartier La Monnaie, zone d’où sont originaires les tueurs de #Thomas à #Crépol. Selon nos informations, ils viennent d’être repoussés par la police.

L'un des militants a été gravement blessé, a  rapporté BFMTV. Il a été tabassé après avoir été tiré d'un véhicule où il se trouvait, véhicule qui a ensuite été brulé, toujours selon la même source.

Des images des policiers aux côtés des racailles hier pour empêcher toute entrée dans la cité de la manifestation de jeunes patriotes #JusticePourThomas #RomanSurIsere

Sur les réseaux sociaux, les partisans de la manifestation ont reproché aux forces de l'ordre de s'être interposées.

«La France est aux Français»

Le groupe nationaliste a présenté sa version des faits dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux : «Malheureusement au moment de pénétrer dans la cité, une centaine de CRS nous a violemment chargés, les mêmes policiers qui n'entrent plus dans ces zones de non droit depuis longtemps», a déploré un jeune homme le visage masqué.

"Nous avons lancé le basculement, c'est maintenant à vous tous d'écrire la suite ensemble"
👉 Prise de parole des manifestants qui sont entrés dans la cité de la Monnaie à #RomansSurIsere hier soir.
Vidéo complète ⤵️

«De nombreux blessés sont à déplorer, lynchés au sol par les CRS puis les racailles qui ont attendu que leurs auxiliaires policiers chassent les patriotes afin de les attaquer à dix contre un, par derrière», a-t-il poursuivi.

«Nous avions tout à perdre», juge-t-il, avant d'appeler à la colère «face à cet Etat qui laisse prospérer nos ennemis sur notre propre sol». «Nous récupérons notre pays, cité après cité, nous avons lancé le basculement. C'est maintenant à nous tous d'écrire la suite ensemble», a-t-il conclu, appelant à une mobilisation des Français : «Comme nos ancêtres de Poitiers, d'Austerlitz ou de Verdun, battons-nous».

Mélenchon salue une «magnifique auto-protection de la population»

Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, a condamné la manifestation mais souligné au micro de BFMTV que le problème de sa ville était l'explosion de la délinquance. « 150 000 000€ ont été injectés dans ce quartier depuis 2014 », a-t-elle indiqué. Et d'ajouter : « A l'ensauvagement, il faut des réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance », évoquant la radicalisation, le trafic de drogue et la délinquance.

Manifestation d'ultradroite à Romans-sur-Isère: "Il faut des réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance", pour la maire de la ville

Jean-Luc Mélenchon a de son côté salué une «magnifique auto-protection de la population» face à «une milice recrutée dans toute la France».

À Romans-sur-Isère, un seuil est franchi. Une milice recrutée dans toute la France est venu agresser les habitants d'un quartier populaire. Magnifique auto protection de la population. Son sang-froid doit faire école car les agressions racistes par l'extrême droite se…

Ce défilé intervient quelques jours après la mise en examen par le parquet de Valence des jeunes suspectés d'une attaque pendant un bal populaire de Crépol, ayant conduit à la mort de Thomas. Ces neuf suspects ont été interpellés le 21 novembre, dont un de 20 ans, considéré comme l'auteur des coups mortels.

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