
Source: Sputnik
Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko.
À l'issue de discussions avec les États-Unis sur les sanctions, la Biélorussie a procédé à la libération de 123 détenus. La décision concerne des ressortissants de plusieurs pays et s'inscrit dans un accord bilatéral prévoyant un assouplissement ciblé des restrictions américaines, notamment dans des secteurs économiques clés.
Les autorités biélorusses ont annoncé la libération de 123 personnes détenues, dans le cadre d'un accord conclu avec Washington à l'issue d'une visite officielle de l'émissaire spécial de Donald Trump à Minsk. Cette décision s'inscrit dans un processus de négociations visant un allègement progressif des sanctions américaines, en particulier celles touchant le secteur stratégique des engrais.
Les discussions, menées à huis clos pendant deux jours entre le président biélorusse Alexandre Loukachenko et l'envoyé américain John Cole ont porté sur deux axes principaux : la libération de détenus et la normalisation des relations bilatérales par la levée de « sanctions illégales ». Les deux parties ont évoqué la possibilité d'un rapprochement politique et économique, présenté comme une étape vers une stabilisation des relations entre les deux pays.
Selon la présidence biélorusse, la mesure de clémence concerne des ressortissants de plusieurs pays, condamnés pour des infractions de nature diverse, notamment liées à l'espionnage, au terrorisme ou à des activités qualifiées d'extrémistes par la législation nationale. Bien que la majorité des personnes libérées soient de nationalité biélorusse, des citoyens américains, européens, ukrainiens, australiens et japonais figurent également parmi les bénéficiaires de cette décision.
Plusieurs médias ont rapporté que des figures de l'opposition arrêtées après les élections présidentielles de 2020 feraient partie des personnes relâchées. Parmi elles figureraient des responsables politiques de premier plan, incarcérés à l'issue des troubles ayant suivi le scrutin.
Ces libérations ne constituent pas un geste isolé. Elles s'inscrivent dans une série de décisions similaires prises ces derniers mois par les autorités biélorusses dans le cadre des échanges avec Washington. En parallèle, les États-Unis ont assoupli certaines sanctions visant la Biélorussie, notamment en levant des restrictions imposées à la compagnie aérienne publique Belavia.