À Montpellier, la manifestation contre la réforme des retraites a été très massive, rassemblant 25 000 personnes et de nombreux secteurs en grève.
On note la présence des secteurs en grève - dont certains sont en reconductible : profs du primaire et du secondaire, cheminots, hospitaliers - notamment les personnels du CHU, etc. Bien sûr, il y a aussi des Gilets jaunes, en cortège et disséminés un peu partout dans la manifestation. À l'avant de la manifestation, se trouvaient aussi les éboueurs d'Urbaser, en grève reconductible depuis le 5 décembre pour « l'arrêt de la pratique du monoripage (un seul homme à l'arrière du camion) qu'Urbaser a généralisé, une hausse des salaires de 3,5% et davantage de personnel », selon la CGT, citée par Midi Libre. Par ailleurs, de nombreuses écoles étaient fermées à Montpellier aujourd'hui, tandis qu'un grand nombre d'autres étaient privées de cantine ou de services d'accueil du fait de la grève.
Les étudiants et lycéens étaient moins nombreux que le 5 décembre, mais toujours présents en tête de manifestation. Alors que dans certaines universités du pays, la mobilisation étudiante rassemble un noyau assez large, allant parfois jusqu'à obtenir le report des partiels (notamment à Toulouse et Bordeaux), à Montpellier, les étudiants sont encore très peu nombreux à être mobilisés. Cela s'explique par le calendrier des examens, mais aussi notamment par la relative faiblesse du tissu militant dans la jeunesse et le fait qu'il n'y ait eu qu' une seule assemblée générale étudiante depuis le début du mouvement. Les lycéens, quant à eux, font face à beaucoup de répression administrative et policière, ce qui entrave leur capacité de mobilisation.
En tout, ce sont 25 000 personnes qui ont manifesté dans les rues de Montpellier, des chiffres comparables à ceux du 5 décembre. Quelques centaines de manifestants ont poursuivi la manifestation en centre-ville après la fin du parcours déposé.
À l'échelle nationale, la mobilisation a passé un nouveau cap et la plupart des manifestations étaient plus massives que celles du 5. Après les annonces d'Édouard Philippe qui compte rester « droit dans ses bottes » et la démission de Delevoye, c'est à nous d'augmenter le rapport de force dans la rue et par la grève pour leur faire ravaler leur contre-réforme !