par François ASSELINEAU
André Laignel, vice-président de la puissante « Association des maires de France » (AMF) et maire PS d’Issoudun, n’a pas mâché ses mots sur France Info pour envoyer une nouvelle gifle monumentale à Macron. Interrogé sur la volonté du gouvernement de demander aux maires de France de coorganiser le fameux « Grand débat national » censé résoudre le soulèvement populaire des « Gilets Jaunes », André Laignel a répondu textuellement : « les maires de France ne se sentent en aucun cas engagés par ce débat et ne sauraient être, à quelque niveau que ce soit, coorganisateurs ».
Et puis, il a enfoncé le clou : « Nous n’avons aucune information mais surtout, ce débat est celui de l’État avec les citoyens et nous ne voyons pas en quoi les maires pourraient être engagés dans ce débat qui, en définitive, aurait plutôt pour visée d’associer les élus locaux à l’échec gouvernemental. »
Source : francetvinfo.fr
Commentaires : Tous ceux que Macron a méprisés et humiliés lui font maintenant un bras d’honneur
Les maires de France sont comme tous les Français. Ils ont bien compris que le « Grand débat national » de Macron est un enfumage complet, dont il est d’ores et déjà prévu qu’il aura l’interdiction d’aborder tous les sujets qui intéressent le plus les Français. Et le gouvernement a déjà prévenu qu’il sera hors de question de revenir sur toutes les mesures déjà décidées par Macron dans tous les domaines.
Dans de telles conditions, pas plus que Chantal Jouanno ou que la plupart des Gilets Jaunes, les maires n’ont envie de servir de faire-valoir à une manipulation aussi éhontée.
La réponse cinglante d’André Laignel est un nouveau désastre pour Macron : elle prouve que les liens sont rompus entre le locataire de l’Élysée et la puissante AMF, au centre de nombreux réseaux d’influence de la société française.
Comment d’ailleurs aurait-il pu en être autrement ?
Gonflé d’orgueil et de mépris, Macron a mis en œuvre sans état d’âme la feuille de route imposée par la Commission européenne, qui vise à asphyxier financièrement un très grand nombre de communes de France, à les forcer à fusionner contre l’avis général des élus et des habitants, à mener cette politique haïssable sans aucune concertation.
Le tout agrémenté de mensonges à foison et de parjures, comme l’a prouvé par exemple sa très lâche absence au dernier congrès de l’AMF alors qu’il avait annoncé l’an dernier qu’il y viendrait chaque année.
Résultat ? Maintenant que Macron, aux abois, appelle au secours les maires de France pour tenter de sauver son poste contre un soulèvement populaire qui risque à tout moment de se muer en phénomène révolutionnaire, les élus locaux lui font un bras d’honneur.
Et ils ont bien raison.
FA
source: upr.fr