
Par Caitlin Johnstone, le 22 novembre 2025
Samedi, une nouvelle tuerie perpétrée par l'armée israélienne a fait des dizaines de victimes palestiniennes à Gaza.
Comme d'habitude, Israël prétend n'avoir fait que répondre à une violation du cessez-le-feu par le Hamas, mais évidemment, cette affirmation n'est pas étayée par la moindre preuve. Selon AP, les frappes ont été déclenchées par l'armée israélienne après qu'un combattant du Hamas aurait fait feu sur des soldats dans le sud de Gaza, mais aucun soldat n'a été blessé lors de cette prétendue attaque. Pas même une égratignure. On est donc censés croire Israël sur parole.
Maintenant, observez les titres des médias occidentaux sur ce nouveau massacre et la tournure répugnante du récit pour normaliser le massacre continu des Palestiniens :
" Israël lance des frappes à Gaza, compromettant le cessez-le-feu, alors que les hôpitaux font état de 24 morts", par AP.
" Israël lance des frappes sur Gaza, menaçant le fragile cessez-le-feu", par NBC News.
" Israël lance des frappes sur Gaza, risquant de compromettre le fragile cessez-le-feu", Sky News.
" Israël lance des frappes sur Gaza, mettant à l'épreuve le fragile cessez-le-feu", France 24.
" Les frappes israéliennes font au moins deux douzaines de morts à Gaza alors que le fragile cessez-le-feu est toujours en vigueur", Newsweek.
Vous voyez ce qu'ils font ?
Pour la presse occidentale, massacrer des Palestiniens est devenu une pratique si courante qu'Israël peut en tuer par dizaines à Gaza sans autre commentaire que : "Espérons que cela ne mène pas à une violation du cessez-le-feu !"
There is no circumstance in this or in any other universe in which Hamas could kill 24 Israelis and the media would reduce it to Hamas "testing" the ceasefire.
Massacrer des Palestiniens ne constitue jamais une violation du cessez-le-feu. Ce n'est jamais qu'un "défi" au cessez-le-feu, ou un événement intervenant "dans le cadre d'un cessez-le-feu déjà fragile". Si le Hamas attaquait subitement et tuait des dizaines d'Israéliens, ces propagandistes de l'empire ne diraient pas : "Espérons que le cessez-le-feu tiendra malgré cette terrible épreuve". Ils appelleraient les choses par leur nom, et ce serait l'actualité phare dans le monde.
Les médias impérialistes ont toujours présenté les violations du cessez-le-feu par Israël sous cet angle. L'autre jour, NBC News a diffusé un reportage sur un autre massacre perpétré par l'armée israélienne à Gaza, intitulé " Les frappes aériennes israéliennes tuent 25 Palestiniens à Gaza, ébranlant le fragile cessez-le-feu". Le mois dernier, CNN a titré que " Le cessez-le-feu négocié par les États-Unis semble survivre à son premier test majeur" après qu'Israël a tué au moins 44 personnes, alors qu'il n'a cessé de violer le cessez-le-feu jour après jour.
Les médias ont publié des titres particulièrement mensongers tout au long de ce génocide, influençant considérablement la perception du public dans un environnement médiatique où le lecteur moyen se contente de lire le titre d'un article avant de le partager sur les réseaux sociaux.
Souligner l'extrême partialité des médias traditionnels en faveur d'Israël, et ce dès le début d'un génocide de deux ans éhontément camouflé par une propagande et des malversations journalistiques, relève de la redondance. Comment peut-on ignorer à quel point ces manipulateurs impérialistes sont malfaisants, à quel point ils sont racistes, à quel point ils mentent et manipulent ? Même quand on les déteste, c'est encore loin d'être assez.
Ce sont eux, ces pseudo-journalistes, qui informent les Occidentaux des événements internationaux. Non seulement ils manipulent le public via des titres mensongers et des reportages biaisés, amplifiés par les algorithmes de la Silicon Valley, mais ils écrivent aussi des articles repris et cités par les chatbots IA et les plateformes en ligne comme Wikipédia, que les gens consultent sans cesse pour rester informés des actualités internationales. Ils polluent l'ensemble de l'écosystème de l'information sous un déluge de propagande jour après jour, année après année.
Ces parasites s'attaquent à nos consciences. Ils détruisent notre capacité à percevoir notre univers. Ils propagent en boucle une vision ignare et suprémaciste du monde, qui ne valorise la vie humaine qu'à condition d'appartenir au bon camp, de parler la bonne langue, de pratiquer la bonne religion, d'avoir la bonne couleur de peau et de soutenir les bons agendas géopolitiques.
Ils sont le mal incarné. Notre mépris pour ces propagandistes de masse devrait être total.
Traduit par Spirit of Free Speech