par Yoann
Baiba Braze, ministre lettone des Affaires étrangères, n'y est pas allée de main morte. Ce 14 avril, elle a taclé sans détour les pays des Balkans occidentaux candidats à l'UE, leur rappelant que participer au défilé du 9 mai à Moscou serait une «entorse aux valeurs européennes». Une mise en garde claire, lancée après une réunion houleuse à Luxembourg avec les représentants de la région.
Les Balkans entre deux feux
Albanie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie... et même le Kosovo (non reconnu par tous) : tous ont reçu le même message. «Pas question de danser le paso doble avec Poutine si vous voulez entrer dans l'UE», semble leur dire Bruxelles. Un avertissement qui tombe mal pour Belgrade, dont le président, Aleksandar Vučić, a déjà confirmé sa présence à Moscou.
At EU🇪🇺 FAC I stressed that participation of any EU or candidate country in the kremlin butcher's May 9 parade, where murderers of Ukrainians will march, is unacceptable and contrary to European values.
Russia's war aims have not changed. We will continue to #StandWithUkraine 🇺🇦. pic.twitter.com/UIvOVi1bkm- Baiba Braže (@Braze_Baiba) 𝕏 April 14, 2025
Zelensky contre Poutine : la bataille des commémorations
Pendant que la Russie prépare son traditionnel défilé militaire, l'Ukraine organise sa propre contre-offensive... diplomatique. Volodymyr Zelensky a convié ses alliés européens à Kiev pour le 9 mai, histoire de «montrer l'unité face à l'agression russe». Une invitation qui ressemble à un pied de nez à Moscou, alors que les Occidentaux boycottent depuis deux ans les célébrations russes.
La Serbie, éternelle équilibriste
Entre amitié historique avec Moscou et aspirations européennes, Belgrade navigue en eaux troubles. Si Vučić se rend bien à Moscou, il devra aussi serrer des mains à Bruxelles. Un exercice d'équilibre qui commence à agacer sérieusement les capitales européennes. Gare aux sanctions... et aux fonds gelés.
L'UE joue la carte de la fermeté
Avec la guerre en Ukraine, Bruxelles n'a plus de patience pour les ambiguïtés. Les pays candidats doivent choisir : être «du bon côté de l'Histoire»... ou rester dans l'orbite de Moscou. Un ultimatum qui pourrait bien précipiter les décisions.
source : Le Média en 4-4-2