© FLORENT VERGNES Source: AFP
Des militaires maliens, en janvier 2022 (image d'illustration).
25 juin 2022, 13:42
L'armée malienne a annoncé avoir «neutralisé» plus de 60 djihadistes dans une zone du centre du pays, où récemment plus de 130 civils ont été tués. L'organisation islamiste soupçonnée du crime a néanmoins nié être responsable de ce massacre.
«50 djihadistes [ont été] neutralisés» dans la zone de Diallasougou où «les priorités opérationnelles ont été orientées suite à l'attaque terroriste contre les populations dans la nuit du 18 au 19 juin», à laquelle a été attribuée la mort de 132 civils, a affirmé l'armée malienne, le 24 juin au soir, dans un communiqué.
Elle a également fait part de «deux terroristes guetteurs neutralisés» dans la zone de Mondoro (centre), en plus de «huit suspects terroristes interpellés et mis à la disposition de la prévôté» dans le sud du pays, lors d'une opération distincte.
Le gouvernement malien a attribué à la Katiba Macina le massacre des 132 civils à Diallassagou et dans deux localités des environs, dans le centre du pays qui est l'un des principaux foyers de violence qui ensanglante le Sahel depuis des années.
Mais la Katiba Macina, affiliée au groupe djihadiste Al-Qaïda, a démenti avoir tué ces 132 civils, dans un communiqué authentifié le 24 juin par l'organisme américain Site spécialisé dans la surveillance des groupes radicaux.
Les événements de Diallassagou constituent l'un des pires carnages de civils au Mali ces dernières années et la dernière tuerie en date d'une récente série d'attaques à travers le Sahel.
Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d'une insurrection indépendantiste et djihadiste en 2012 dans le nord du pays. La propagation djihadiste a gagné le centre et les pays voisins, Burkina Faso et Niger.