par Al Manar.
Plusieurs manifestations ont eu lieu dans plusieurs universités iraniennes le mardi 4 octobre pour protester contre les émeutes sanguinaires qui ont éclaté dans les régions iraniennes et qui ont fait au moins 60 tués dont 12 membres des forces de l'ordre depuis le 16 septembre. Plus d'un millier de personnes ont été arrêtées et environ 400 relâchées, selon les autorités iraniennes.
Dans la ville de Zāhedān, dans la province du Sistan-Baloutchistan frontalière avec le Pakistan, des émeutiers ont semé la terreur, incendiant des commerces et des voitures, et saccageant les bâtiments publics et privés. Ces attaques ont été revendiquées par Jaysh al-'Adl, un groupuscule sunnite qui s'attelle pour semer les divisions entre sunnites et chiites.
Manifestation à l'Université de Téhéran
Manifestation à Ahwaz dans la province du Khuzestân dans le sud-est du pays
Manifestation à l'Université d'az-Zahra' à Téhéran
Slogan scandé : la liberté de la pensée ne vient pas avec le chaos
Rassemblement à l'Université de Yazd
Manifestation à l'Université d'Ispahan au centre du pays
Ce mercredi 5 octobre, une importante manifestation a eu lieu dans la capitale de Téhéran, à l'occasion de la célébration d'une cérémonie religieuse. Les manifestants ont exprimé leur rejet de ces émeutes et confirmer leur soutien au pouvoir islamique en Iran, indique la télévision iranienne arabophone al-Alam.
Le mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur britannique à Téhéran Simon Shercliff pour la deuxième fois au cours des deux dernières semaines pour protester contre les « commentaires interventionnistes » du ministère britannique des Affaires étrangères, a rapporté ce mercredi l'agence semi-officielle Tasnim.
C'est la deuxième fois au cours des deux dernières semaines que Shercliff est convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères qui l'avait convoqué une première fois le 24 septembre, en raison de l'atmosphère hostile créée par les médias en langue farsi basés au Royaume-Uni, dont les programmes ont suscité ces derniers jours des troubles et semé la violence et les émeutes dans le pays.
Le directeur général des affaires de l'Europe occidentale au ministère des Affaires étrangères a déclaré mardi, lors de la convocation de l'ambassadeur britannique : « La République islamique d'Iran rejette et condamne fermement l'ingérence du ministère britannique des Affaires étrangères dans les affaires intérieures de l'Iran en recourant à « l'incitation et aux interprétations erronées et provocatrices » ».
Il a ajouté : « Malheureusement, la partie britannique, en publiant des déclarations unilatérales et sélectives, montre qu'elle prend actuellement part aux scénarios des opposants qui travaillent en Grande-Bretagne contre la République islamique d'Iran ».
Ce responsable du ministère des Affaires étrangères a également déclaré que la RII examinerait les options envisageables face à toute action inhabituelle de la part de la Grande-Bretagne.
Lundi, le ministère britannique des Affaires étrangères a convoqué le plus haut diplomate iranien à Londres pour critiquer la manière dont les autorités iraniennes gèrent les manifestations.
Le mercredi dernier, le nouveau ministre britannique des affaires étrangères, James Cleverley, a tenté d'exploiter les émeutes qui ont éclaté sous prétexte de protester contre la mort de Mahsa Amini, en suggérant de les lier aux négociations sur la levée des sanctions contre l'Iran en demandant aux autorités iraniennes de choisir « une autre voie ».
source : Al Manar