Par RT France et RT International − Le 18 juin 2022
Voici les grands moments du dernier après midi du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, ce 17 juin, tel que transmis par RT :
14h47 CET. Le président russe Vladimir Poutine défend le multilatéralisme, et le droit de chaque pays à défendre son identité nationale et sa souveraineté, lors de sa prise de parole à la session plénière du Forum économique de Saint-Pétersbourg, ce 17 juin.
14h48 CET. «Le monde d'avant ne reviendra pas», et certains dirigeants occidentaux s'accrochant à leurs «valeurs du passé», «refusent de voir la vérité», «veulent aller à l'encontre de l'évolution» de l'Histoire, considère le chef d'État russe. De là la volonté occidentale d'imposer des pressions, des sanctions, y compris sur la culture et l'Histoire, ajoute-t-il. « Et c'est une erreur de suggérer que l'on peut attendre la fin de ces périodes de changement turbulent et que les choses reviendront à la normale ; que tout sera comme avant. Ce ne sera pas le cas. »
14h51 CET. «Nous devons faire preuve d'initiatives, croire en nos forces Nous pourrons relever tous les défis», a déclaré le président russe, en référence aux sanctions occidentales contre la Russie, liées notamment à l'intervention russe en Ukraine.
14h54 CET. A propos de l'économie russe, le président russe a affirmé qu'il cherchait à renforcer la demande, dans le contexte notamment de sanctions occidentales contre la Russie. «La « blitzkrieg » contre l'économie russe n'avait aucune chance de réussir», a d'ailleurs jugé le chef d'État, qui avait déjà affirmé ces dernières semaines que les pays sanctionnant la Russie ne parviendraient pas à mettre à mal son économie. Les sanctions ont «des coûts plus importants» pour les pays qui les prennent que pour le pays sanctionné, a-t-il également déclaré, évoquant la forte inflation en Europe et une perte de compétitivité des entreprises européennes.
Poutine a ensuite déclaré que les prédictions concernant l'effondrement du rouble et de l'économie russe faisaient partie d'une guerre de l'information contre Moscou, visant à « déstabiliser psychologiquement la société russe et les milieux d'affaires nationaux. »
Poutine a félicité le gouvernement pour son travail de stabilisation de l'économie de manière professionnelle. « Nous avons d'abord stabilisé les marchés financiers, le système bancaire et le réseau commercial, puis nous avons commencé à saturer l'économie de liquidités et de fonds de roulement pour maintenir la stabilité des entreprises et des sociétés, de l'emploi et des postes de travail ». Le président a admis que le niveau actuel de l'inflation, à 16,7 %, était élevé, mais a noté qu'il était en baisse et qu'un objectif avait été fixé à 4 %.
15h07 CET. «On voit qu'en réalité, l'Union européenne a perdu sa souveraineté, les élites jouent la mélodie qui leur est dictée « d'en haut », en causant des dommages à leurs propres sociétés, à leur propre économie», a déclaré le dirigeant russe, faisant référence aux allégations régulièrement formulées par la Russie, au sujet d'une soumission des Européens aux États-Unis. Les sanctions de l'Union européenne contre Moscou sont la principale cause du ralentissement économique du bloc des 27 membres. « Les pertes directes dues à la seule fièvre des sanctions pourraient dépasser 400 milliards de dollars en un an », a-t-il déclaré, ajoutant que les coûts seront supportés par les citoyens de l'UE.
15h15 CET. L'«opération de libération du Donbass n'a absolument aucun rapport» avec l'augmentation des prix des biens de consommation et des énergies, selon Vladimir Poutine. Selon lui, cette inflation est en effet «le signe d'erreurs systémiques dans la gestion de l'économie». Le chef d'État a évoqué de nouveau, à ce sujet, l'impression massive de billets aux États-Unis.
« Les dernières hausses de prix, l'inflation, les problèmes de nourriture et de carburant, l'essence, les problèmes dans le secteur de l'énergie sont le résultat d'erreurs systémiques dans la politique économique de l'administration américaine actuelle et de la bureaucratie européenne », a déclaré Poutine, ajoutant que les années d'assouplissement quantitatif ont augmenté la masse monétaire aux États-Unis et dans la zone euro de 38 % et 20 %, respectivement.
« La hausse des prix à cause de Poutine », comme le dit la Maison Blanche, est une « stupidité » et « conçue pour des gens qui ne savent ni lire ni écrire », a déclaré le président russe. « Ne nous accusez pas, accusez-vous vous-mêmes », a déclaré Poutine.
« Un tel détachement de la réalité, des exigences de la société, conduira inévitablement à une poussée de populisme et à la croissance des mouvements radicaux, à de graves changements sociaux et économiques, à la dégradation et, dans un avenir proche, à un changement des élites », a déclaré le dirigeant russe.
15h25 CET. «Aujourd'hui, nos soldats et nos officiers, les milices du Donbass, se battent pour protéger leur peuple, défendant le droit de la Russie à un développement libre et sûr en tant que grand pays multinational prenant ses propres décisions», a déclaré le chef d'État russe, à propos de l'opération militaire russe en Ukraine lancée le 24 février dernier. «Toutes les cibles fixées par l'opération militaire spéciale vont être atteintes», a également assuré le président de la Fédération russe à ce sujet.
15h33 CET. Vladimir Poutine a (de nouveau) affirmé qu'il existait «cinq à six options pour l'exportation de céréales ukrainiennes», et qu'il fallait pour cela que les États étrangers laissent les autorités de Kiev décider d'elles-mêmes à ce sujet, sans tenir compte des intérêts venant de «l'autre côté de l'océan». La tâche la plus importante pour la communauté mondiale est d'augmenter les approvisionnements alimentaires sur le marché, selon Vladimir Poutine, qui a ajouté que la Russie était «capable de les augmenter».
La Russie est prête à envoyer de la nourriture en Afrique et au Moyen-Orient, où la menace de famine est la plus aiguë, mais se heurte à des obstacles « logistiques, financiers et de transport » imposés par l'Occident, a-t-il déclaré.
15h49 CET. «Face à la spirale de l'inflation, notre objectif est d'assurer un développement durable pendant des années. Pour les citoyens, pour les entreprises, pour que l'on ait à long terme une inflation qui soit à hauteur de 4%. C'est notre objectif, 4%, qu'on y revienne», a fait savoir Vladimir Poutine, qui avait récemment estimé que l'inflation annuelle en Russie serait de 15% fin 2022.
La Russie « ne suivra jamais la voie de l'auto-isolement et de l'autarcie », mais développera ses interactions avec tous ceux qui souhaitent commercer, a déclaré Poutine, ajoutant que ces pays sont « nombreux ». Moscou soutiendra également les entreprises privées, construira et réparera ses infrastructures de transport, cherchera à réduire les inégalités sociales et veillera à ce que ses technologies clés ne dépendent pas des importations étrangères. « Les États véritablement souverains sont toujours engagés dans des partenariats égaux », tandis que « ceux qui sont faibles et dépendants, en règle générale, sont occupés à chercher des ennemis, à semer la xénophobie, ou finalement à perdre leur originalité, leur indépendance, en suivant aveuglément le suzerain », a-t-il déclaré.
16h11 CET. Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, prend la suite de son homologue russe, à la tribune du Forum économique de Saint-Pétersbourg.
16h24 CET. Le président chinois Xi Jinping livre un message, par visioconférence, au Forum économique international de Saint-Pétersbourg. «Le monde entre dans une nouvelle période de turbulences et de changements», a jugé le chef d'État, pour qui l'on assiste à une «tendance négative d'antiglobalisme», «de rupture entre le Nord et du Sud» et de «réduction de la puissance des moteurs de développement», ce qui risque d'engendrer une récession.
16h43 CET Le président russe Vladimir Poutine et son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev évoquent notamment l'Union économique eurasiatique, lors d'une discussion à l'issue des prises de parole individuelles des chefs d'État au Forum.
16h46 CET. «Comme l'a dit Mark Twain, « les bruits qui courent sur ma mort sont exagérés » - c'est à peu près la même chose pour l'économie russe», a plaisanté Vladimir Poutine, pour souligner la bonne résistance de l'économie russe aux sanctions occidentales.
17h01 CET. Vladimir Poutine dénonce le fait que des sanctions économiques occidentales «concernent des gens qui n'ont aucun rapport avec l'État [russe], avec les décisions prises par les autorités politiques du pays» ; selon le dirigeant russe, on dépasse avec ces sanctions «toutes les limites, on dépasse même le bon sens. On scie la branche sur laquelle on est assis.»
17h29 CET. «On n'a pas voulu respecter le choix des habitants de la Crimée en introduisant des sanctions contre la Russie», a déclaré Vladimir Poutine, en référence au rattachement de la péninsule de Crimée à la Russie, à l'issue d'un référendum non reconnue par Kiev et les Occidentaux en 2014. «Nous allons soutenir les habitants des territoires libérés» en Ukraine, a également déclaré le chef d'État, à propos de l'opération militaire russe menée depuis la fin de ce mois de février.
17h45 CET. Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a déclaré que son pays ne reconnaissait pas la souveraineté des Républiques populaires de Lougansk et Donetsk (républiques autoproclamées du Donbass, reconnues par Moscou) - de même qu'il ne reconnaît pas Taïwan ou le Kosovo, entre autres. Pour autant, le dirigeant a évoqué au sujet des territoires du Donbass une contradiction entre les principes d'intégrité territoriale étatique et le droit à l'auto-détermination.
17h49 CET. «Nous devons éviter que les localités que nous libérons se transforment en « Stalingrad » c'est la préoccupation de nos militaires», a déclaré Vladimir Poutine, à propos des territoires dont l'armée russe a pris le contrôle dans le cadre de son opération militaire en Ukraine.
17h54 CET. «Si ça n'a pas d'impact sur l'aspect militaire Nous n'avons rien contre [une intégration de l'Ukraine à l'Union européenne], c'est une décision souveraine de tout pays de conclure des alliances, de même sur le plan économique. Or les alliances économiques peuvent prendre des décisions sur l'intégration de nouveaux membres. Est-ce que c'est important pour l'UE ? C'est aux pays de l'UE d'en décider. Est-ce que ce sera utile pour eux ou dommageable pour l'Ukraine ? C'est au peuple ukrainien de décider, ou aux dirigeants actuels», a déclaré Vladimir Poutine. Le chef d'État a ajouté que la structure économique de l'Ukraine est telle «qu'il faudra un certain nombre de soutiens, sans quoi le pays va se transformer en semi-colonie». En revanche, la Russie a toujours été contre le fait que le territoire ukrainien devienne une zone militaire, «car cela représente une menace pour notre sécurité», a ajouté le chef d'État russe.
18h09 CET. «L'Union soviétique a cessé son existence et je veux souligner que c'est avec beaucoup de respect que nous regardons les processus de souverainisation dans l'espace post-URSS. Nous avons des relations d'alliés, de fraternité avec le Kazakhstan Qui en Russie, peut avoir l'idée d'aggraver les relations avec le Kazakhstan ? C'est du délire ; nous sommes amenés à améliorer nos relations avec le Kazakhstan. C'était la même chose avec l'Ukraine», a déclaré Vladimir Poutine. «On n'aurait pas eu ce problème de la Crimée si les droits des populations russophones existaient. Le nationalisme à l'époque soviétique, les cadres politiques du Parti communiste n'ont pas su le maîtriser», a-t-il notamment estimé. «Si l'on avait eu de bonnes relations l'Ukraine, on n'aurait pas eu la tragédie d'aujourd'hui», a-t-il ajouté, soulignant que «les ambitions de quelques personnes, des héritiers de Bandera» ont compromis les relations russo-ukrainiennes.
Traduit par Wayan pour le Saker Francophone