08/09/2019 reseauinternational.net  5 min #161348

Qu'est-ce qu'une révolution de couleur ?

La révolution de couleur est une stratégie, inventée par la CIA, de prise de pouvoir par la force dans un pays, en utilisant des manifestants parmi lesquels se sont glissés de nombreux groupes violents et armés.

Elle utilise aussi des ONG, souvent financées par le milliardaire américain George Soros, pour faire de la propagande dans le but d'influencer les opinions publiques de l'Occident afin que ces dernières soutiennent ces fausses révolutions qui présentent l'avantage d'avoir l'air plus légitime qu'un simple coup d'État et ont été principalement utilisée contre des gouvernements qui gênaient ou déplaisaient aux États-Unis.

2008, des miliciens néo-fascistes thaïlandais chemises jaunes occupent l'aéroport de Bangkok

La première utilisation connue d'une révolution de couleur pour renverser un gouvernement date de 2002. C'était au Venezuela contre le Président Chavez et ça a bien failli réussir (voir le reportage de la télévision irlandaise « La révolution ne sera pas télévisée«).

Reportage de la télévision irlandaise « La révolution ne sera pas télévisée »

Depuis, beaucoup d'autres pays en ont fait les frais avec plus ou moins de succès, à savoir Thaïlande 2006 (succès), Thaïlande bis 2008 (succès), Equateur 2010 (échec), Ukraine 2014 (succès), Lybie 2011 (succès), Syrie 2011 (échec), Hong Kong 2014 (échec), Thaïlande ter 2014 (succès), Brésil 2016 (succès), Venezuela bis 2016 (échec), Venezuela ter 2019 (échec), Hong Kong bis 2019 (en cours actuellement).

La révolution de couleur se déroule généralement en 3 étapes :

1 : Les manifestants, souvent manipulés par des opposants sans scrupules et des ONG, envahissent les rues et réclament la démission immédiate du gouvernement ou du président élu. Ils n'acceptent aucun compromis. Certains sont armés (ceux-là ne sont pas manipulés et obéissent à un plan précis) et quand les policiers anti-émeute tentent de les empêcher d'accéder à un lieu stratégique (genre palais présidentiel ou assemblé nationale) ces derniers tirent ou lancent des grenades sur la police tentant d'abattre le plus de policiers possible. Le but étant de déclencher en réponse une sanglante répression qui sera ensuite condamnée par la presse internationale.

2 : Souvent, face aux tirs des snipers ou des lancés de grenades qui déciment leurs rangs, les policiers répliquent en tirant directement sur la foule ce qui, en général, se solde par un carnage. Parfois, conscient du danger, les gouvernements retirent la police des rues laissant celles-ci aux mains des manifestants. Poussés par les éléments armés, ceux-ci s'attaquent alors aux bâtiments publics (ministères, chaines de télévision d'État...) et les occupent (et souvent les pillent).

3 : Certains éléments de l'armée utilisent alors le prétexte de ramener l'ordre pour s'emparer de l'État et renverser le gouvernement en place. Parfois, ce sont les manifestants eux-mêmes qui s'emparent de l'État.

Il est à noter que les révolutions de couleur ont lieu souvent dans des états démocratiques ou partiellement démocratiques et ou existe une opposition parlementaire dont les membres se joignent, dès le tout début des troubles, aux manifestants. Ce sont les dirigeants de cette opposition parlementaire qui seront nommés, sans avoir été élus, a la tête de l'État en cas de victoire de la révolution de couleur. Les dirigeants de cette opposition parlementaire sont en général des ultra-conservateurs néolibéraux (Venezuela, Équateur) ou carrément des néo-fascistes (Ukraine, Thaïlande, Brésil) ou même des islamistes fondamentalistes (Libye, Syrie). La plupart du temps, ils bénéficient de la complicité ou de la bienveillance des États-Unis et des autres pays occidentaux comme la France.

Comment faire échouer une révolution de couleur?

La répression pure ne marche pas. Dès que les policiers se mettent à tirer pour se défendre, les éléments armés parmi les manifestants distribuent alors des armes à la foule et les forces de l'ordre se retrouvent alors en sous-nombre.

Actuellement, les seuls exemples d'échecs de révolution de couleur sont dus à la mobilisation d'une foule de partisans du gouvernement en place plus importante que celle des émeutiers-manifestants. C'est une telle mobilisation qui a sauvé in-extremis le gouvernement de Chavez au Venezuela en 2002.

source :  lagazetteducitoyen.over-blog.com

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