Comme d'habitude, les médias nous ont resservi les « représailles » israéliennes après les attentats palestiniens de la semaine dernière, comme si le colonialisme israélien avait besoin, qu'il y ait des morts israéliens pour tuer, blesser, et emprisonner hommes, femmes et enfants palestiniens !
Jénine est restée un lieu de résistance. Vingt ans après l'invasion israélienne qui avait pris soin de raser le camp de réfugiés de Jénine et de s'en vanter, la résistance est toujours là, et la répression n'y fait rien.
A là même date, en 2002, pendant la deuxième intifada, le siège et l'invasion par l'armée israélienne du camp de réfugiés palestinien de Jénine avait entraîné le massacre d'au moins 52 Palestiniens. Mais L'armée d'occupation avait de son côté perdu 11 soldats, car les habitants du camp s'étaient courageusement défendus.
L'armée d'occupation vient d'y mener pendant deux jours des raids d'une grande brutalité tuant un jeune palestinien, Ahmed Saadi, et en blessant plusieurs autres.
Mais les soldats ont également essuyé le feu des résistants palestiniens, et Israël n'a pu cacher avoir plusieurs blessés dans ses rangs, et avoir dû se retirer...au moins momentanément. Des vidéos montrent en effet des échanges de feu, l'armée israélienne évacuant certains de ses soldats blessés.
Le Croissant-Rouge a signalé que six personnes ont été blessées et soignées à Yabad, près de Jénine, dont l'une a été blessée par balle dans le dos et a été évacuée vers un hôpital de Jénine. Des combattants de la résistance palestinienne ont ciblé le poste de contrôle militaire israélien de Dothan, au sud-ouest de Jénine, avec un barrage de tirs. Les forces d'occupation israéliennes ont tiré directement sur des civils palestiniens lors d'un raid dans le quartier est de Jénine.
La résistance a été telle que l'armée n'a pas réussi à arrêter Fathi Khazem, le père du tireur qui a perpétré la fusillade rue Dizengoff à Tel-Aviv., ce dernier ayant refusé de se rendre.
Le Premier ministre israélienne Naftali Bennett a donné carte blanche à ses tueurs : « Nous accordons une pleine liberté d'action à l'armée, au Shin Bet et à toutes les forces de sécurité afin de vaincre la terreur. »
Ces derniers ne se sont pas fait prier et ont frappé dans plusieurs villes de la Cisjordanie.
L'enfant palestinien Mohammad Mutawir a perdu un oeil après avoir été blessé dans la ville d'Al-Ram, au nord de Jérusalem.
Les soldats ont par ailleurs abattu dimanche une Palestinienne de 47 ans, veuve et mère de 6 enfants, dans la ville de Husan, à l'ouest de la ville de Bethléem. Ghada Ibrahim Sabaten est morte après que l'armée l'ait laissée se vider de son sang.
Mais comme le souligne Haaretz, Israël a beau réprimer et imposer des châtiments collectifs à la population, tels que la démolition de la maison de la famille de Fathi Khazem, l'interdiction pour les Israéliens d'origine palestinienne de se rendre dans la ville de Jénine, ou encore en empêchant les résidents de Jénine de rendre visite à leur famille en Israël, la paix ne reviendra pas sans la justice.
Ainsi, un grand incendie s'est déclaré samedi dans une usine de la colonie israélienne d'Emmanuel en Cisjordanie occupée.
Mais Israël ne veut pas la paix. L'Etat a poussé à bout les Palestiniens de toutes les manières possible, se fichant bien du sort de ses propres citoyens. Israël vient d'ailleurs de rejeter une proposition américaine d'accueillir une réunion des conseillers à la sécurité nationale israéliens et palestiniens à la Maison Blanche.
CAPJPO-EuroPalestine