S'il le faut, Bye bye NATO
• RapSit-USA2025. • Le "conseil de guerre" de l'UE s'est tenu hier à Paris sous la férule grandiose et héroïque des deux chefs Macron et Starmer. • Le Français et l'Anglais envisagerait jusqu'à 30 000 hommes pour le "maintien de la paix" en Ukraine alors qu'il en faut 250 000 et qu'il faut la paix. • Le reste de la volière européenne s'est envolée, dont Scholz marmonnant des insultes. • A Ryad, Russes et Américains se font des risettes en apercevant conjointement un avenir meilleur. • L'UE veut tout sauf la paix et certains sont prêts à saboter le processus. • Une voix autorisée a glissé à ‘Sputnik.news' : si les Anglais et l'UE veulent saboter le processus de paix, le président « est prêt à se retirer de l'OTAN ». • Il est vrai que ce qui intéresse Trump, c'est d'apaiser tout son extérieur pour mener sa révolution intérieure, ce que William S. Lind décrit comme « Le Blitzkrieg de Trump ».__
19 février 2025 (21H15) – Hier à Paris, les deux "grands" pays étaient la France et le Royaume-Uni et ils se sont montrés à la fois ridicules et hystériques. Tous deux ont brandi des menaces terribles se mesurant à la promesse ou tout comme de l'envoi d'un "fort contingent" de maintien de la paix en Ukraine réunissant autour de 30 000 hommes ensemble, selon Paris Summit Chaos, Macron Starmer Isolated; Riyadh Summit: Lavrov No Concessions, Zelensky Must Go , alors qu'il en faut 250 000 pour assurer une bonne sécurité. La marge est rassurante.
Note de PhGBis : « On vous laisse réfléchir pendant que la presseSystème poursuit son travail-citoyen, – comme le ‘Daily Telegraph' qui a noté, à notre attention pas-assez vigilante, qu'après tout, oui mes frères il faut bien le dire, il se pourrait bien que Trump soit, exactement et sans vraiment aucun doute, un agent russe... – et pourquoi pas, s'il vous plaît ? C'est vrai qu'il est rassurant d'être ainsi protégé par de formidables murs de protection construits avec les pierres de bêtise les plus résistantes qui soient. Zelenski a regretté que le président Trump, qu'il respecte beaucoup, soit prisonnier d'une véritable bulle de désinformation »
L'Allemand Scholz a quitté la réunion de Paris en avance, furieux des conditions de la réunion, jugée irresponsables, prématurées, immatures, inutiles. Scholz lui-même s'est montré personnellement "offensé" par les Franco-Anglais, en plus d'être furieux. Le reste s'est égayé dans la nature sans autre procès ni demander leur reste. Il s'agissait d'une mascarade, même pas d'un simulacre par son manque de sérieux logique et d'équilibre de mensonges harmonieux ; selon Anatol Lieven qui consulta le diplomate Shakespeare avec sa doctrine ‘Much Ado For Nothing',
« Ce fut une mascarade théâtrale dont l'effet fut beaucoup de bruit pour rien »
L'adhésion à l'OTAN est chose fragile
A Ryad, on ne s'occupait pas vraiment d'eux. L'Europe n'y participe pas et il ne manque personne. Lavrov et Rubio ont préparé les conditions du sommet et même le terrible Lavrov est sorti de la séance le sourire aux lèvres, constatant que l'un et l'autre s'écoutent et chacun comprend la position de l'autre. Rien n'est réglé mais on a au moins rejoint la même planète.
Sur le fond, c'est de Washington que viennent les choses importantes, pour nous sous la forme de confidences faites à ‘Sputnik.News'. Les Européens devraient prendre garde, car plus ils insistent et fustigent Trump, plus Trump se durcit. En gros :
« Le retrait de Washington de l'OTAN par Trump "est une menace réaliste", a déclaré à Sputnik David Pyne, chercheur de l'EMP Task Force et ancien officier du Pentagone. »
Il a été question essentiellement de divers bruits qui courent sur la volonté de l'un ou l'autre (surtout les Britanniques et leur MI6, adeptes des "sales coups" et autres "faux-drapeau") pour tenter de saboter un éventuel accord entre la Russie et les USA sur la voie d'une paix en Ukraine.
« Trump pourrait agir, "soit en retirant les garanties de sécurité américaines pour les pays individuels qui s'opposent à ses initiatives de paix avec la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, soit en menaçant de retirer complètement les Etats-Unis de l'OTAN", a déclaré Pyne. "Plus l'UE et le Royaume-Uni tentent de faire dérailler l'initiative de paix de Trump, plus il est susceptible de riposter".» L'administration Trump envisagerait déjà de réduire de 20 000 hommes la présence américaine en Europe, forte de 100 000 soldats. Cependant, si le Royaume-Uni et l'UE continuent de lui mettre des bâtons dans les roues, Trump pourrait réduire ce nombre de 50 000 hommes, voire plus, souligne l'expert. »
Pour l'instant, et un peu contre le sentiment général d'un homme instable, changeant et soucieux des seuls "coups" spectaculaires sans lendemain ni souci de stratégie profonde, Trump se montre de plus en plus déterminé selon une ligne d'apaisement dépassant très largement le seul conflit ukrainien. Certains jugent que c'est pour mieux séparer la Russie et de la Chine, mais jusqu'ici les manœuvres de Trump ne vont pas dans ce sens. Il ne semble pas du tout que Trump possède ce sentiment des "rapports de force", impliquant des attitudes ouvertement ou indirectement offensives vis-à-vis des autres puissances. Dans le cas ukrainien, Trump juge que Zelenski est le principal obstacle à la paix et il a à l'esprit que le président actuel de l'Ukraine, illégitime et hors fonction depuis quatre mois puisque non réélu, est le principal obstacle à éliminer
« Trump estime que "le moyen le plus rapide de résoudre la guerre en Ukraine dans des conditions mutuellement acceptables est de négocier directement avec la Russie", déclare Pyne.» "L'objectif principal de Trump est de normaliser les relations diplomatiques et commerciales avec la Fédération de Russie. Il s'agit essentiellement d'une nouvelle ‘réinitialisation russe' pour restaurer les relations d'avant 2014, dans lesquelles les États-Unis traiteraient la Fédération de Russie comme un égal, avec un respect mutuel, comme une superpuissance nucléaire, et coopéreraient avec la Russie pour rétablir la paix et la stabilité dans le monde", note l'expert.
»"Il s'agit d'un changement de politique étrangère que le président Trump pourrait utiliser pour assurer la paix et la stabilité futures tout en établissant des lignes rouges claires entre les trois puissances nucléaires et empêcher toute interférence dans les sphères d'influence de l'autre". »
Pensez à la révolution intérieure
Avant de vous engager dans des considérations vastes et géopolitiques sur les intentions des uns et des autres, et sur l'habituel amuse-gueule de la sottise européenne, songez qu'en fait l'essentiel se passe aux USA même, au niveau de l'intérieur d'une extraordinaire révolution en marche. Même les affaires extérieures, si remarquables soient-elles, sont à considérer d'abord pour leur effet intérieur. C'est une conviction que nous avons toujours eue, notamment au cours de la longue et sanglante guerre d'Ukraine, qui était d'abord, pour nous, une formidable bataille intérieure de cette immense puissance en crise que sont les USA.
Autrement dit, nous n'avons cessé de ramener ce que nous nommions au début ‘Ukrisis' (‘Ukraine-krisis') aux bouillonnement intérieurs US au rythme bégayant du vieillard placé à la tête d'une révolution de type néo-bolchévique, comme une des facettes ultimes de la tension américaniste avant que cette tension ne dégénère en crise centrale, matrice de la GrandeCrise (à cette époque dedefensa.org). On peut, à cet égard, consulter un de nos nombreux textes, comme celui-ci, du 5 mai 2022 :
« On comprend que toutes ces polémiques brûlantes renvoient à un conflit interne qui ne cesse de gronder de plus en plus fort, malgré la présence au pouvoir d'une administration partisane d'un "réformisme révolutionnaire". Mais la personnalité de Biden avec sa santé chancelante, la médiocrité des cadres supérieurs qu'il attire autour de lui, l'ambiguïté de la politique sociétale-progressiste et wokeniste du parti démocrate qui est totalement immergé dans une démagogie électoraliste, rendent les nouvelles causes affirmées très difficiles à défendre, et encore plus à être implantées dans des législations solides. Au contraire, l'effet paradoxal est d'affaiblir le pouvoir central, de renforcer des pouvoirs alternatifs, de relayer les divisions populaires aux niveau institutionnel.» Imagine-t-on que ce puissant bouleversement alimentant des divisions qui le sont encore plus, puisse être effacé (‘cancelled') par une cause telle qu'Ukrisis ? Ce n'est certainement pas notre avis. C'est pourquoi nous observons tout cela comme les prémisses d'un tournant radical vers l'essentiel, qui est dans le centre d'intérêt principal de la politique aux USA, avec cette "guerre civile culturelle" en cours depuis 2014-2015 ; et ce tournant, du type-"retour à l'essentiel" se ferait après le lancement sur orbite d'Ukrisis, laissant les stupides Européens en extrémistes anti-Poutine, avec une guerre sur les bras.
» Au reste, le seul homme politique d'importance nationale et candidat potentiel pour la présidentielle-2024 qui se soit prononcée directement contre l'entretien et l'exacerbation de cette guerre comme fait Biden, – c'est-à-dire Trump, ‘Who else' ? – le fait en définissant la guerre comme une faute de Biden et nullement comme une initiative agressive de Poutine : à cause de Biden, dit Trump, Poutine « ne respecte désormais plus le leadership américain », – donc, la chose se règle sur le territoire national... Et qui, notamment, soutient Trump à cet égard ? Rien de moins que l'archi-gauchiste, le militant infatigable de la dissidence antiguerre, Noam Chomsky. Glenn Greenwald, autre idole de la gauche indépendante et qui a recueilli le jugement de Chomsky, est lui aussi un soutien indirect de Trump dans cette occurrence ressemblant à un billard au nombre respectable de bandes.
» Cette "guerre civile culturelle" est vraiment la grande affaire américaniste aujourd'hui, le "bouillon de culture" de l'effondrement du système de l'américanisme... »
Cela nous ramène alors, implacablement, à cet texte ci-dessous, qui est de William S. Lind, apôtre de la "guerre de 4ème Génération" et qui se déclare partisan, chose assez inhabituelle aux USA il faut en convenir, d'une monarchie ; et, par conséquent, partisan ardent du parti de la Tradition, dont on trouve aujourd'hui de plus en plus de traces, – aussi bien en Russie qui est un pôle d'attraction fondamental, qu'aux USA, dans les rangs des populistes et des trumpistes.
Lind parle en termes militaires pour observer, expliquer et applaudir la tactique intérieure de Trump, agissant comme l'on fait lorsqu'on fait de la ‘Blitzkrieg' :
« L'une des façons dont le ‘Blitzkrieg' allemand de la Seconde Guerre mondiale (les Allemands n'ont pas utilisé le terme) a fonctionné était de combiner vitesse et attaques multiples. La vitesse réduisait le temps de réaction de l'ennemi tandis que les attaques multiples l'obligeaient à disperser ses forces de défense si minces qu'aucune n'était efficace. Parmi ces attaques multiples, l'une était le ‘Schwerpunkt', la tentative de décision, mais l'ennemi ne pouvait pas dire laquelle. De plus, les Allemands pouvaient et ont changé de ‘Schwerpunkt' en fonction de l'évolution du champ de bataille. »
C'est là ce que fait Trump,... aux USA, pas en Ukraine, qui n'est pour lui qu'une voie pour raccommoder ses relations avec la Russie et pour réduire un peu plus le ‘War Party' de l'establishment et son allié wokeniste, ou sociétal-progressiste. Depuis sa prestation de serment, Trump poursuit implacablement son rythme de ‘Blitzkrieg', secondé notamment par le DOGE d'Elon Musk faiseur d'un " coup d'Etat numérique", qui ne cesse de faire des découvertes incroyables et cosmiques sur l'explosion nucléaire des gaspillages de gestion et des océans de corruption dans l'énorme bureaucratie de l'Empire dont ses équipes explorent la non-comptabilité...
Lind écrit (ici, le 16 février) pour le site ‘traditionnamlist-right.com'
dedefensa.org
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Le Blitzkrieg de Trump
L'une des façons dont le ‘Blitzkrieg' allemand de la Seconde Guerre mondiale (les Allemands n'ont pas utilisé le terme) a fonctionné était de combiner vitesse et attaques multiples. La vitesse réduisait le temps de réaction de l'ennemi tandis que les attaques multiples l'obligeaient à disperser ses forces de défense si minces qu'aucune n'était efficace. Parmi ces attaques multiples, l'une était le ‘Schwerpunkt', la tentative de décision, mais l'ennemi ne pouvait pas dire laquelle. De plus, les Allemands pouvaient et ont changé de ‘Schwerpunkt' en fonction de l'évolution du champ de bataille.
Cela décrit parfaitement ce que le président Trump fait à l'establishment. Chaque jour, il voit au moins une initiative que l'establishment regarde avec horreur. Avant de pouvoir réagir à l'une d'entre elles, il est frappé par une autre. Le sérieux du président ne peut être déterminé, donc l'establishment doit essayer de faire le maximum d'efforts contre chacune d'elles. Mais il n'a qu'une certaine force, et alors qu'il essaie de se concentrer sur l'une des initiatives du président, il est frappé par une autre, puis par une autre, puis par une autre. Si l'un d'entre eux est bloqué, le président déplace simplement son Shwerpunkt vers quelque chose d'autre qui ne rencontre qu'une faible résistance. Le visage de l'Establishment est figé dans le « Cri » de Munch.
Certaines des initiatives du président Trump plongent plus profondément dans la Blitzkrieg. Tout comme l'armée allemande a confronté les Français à des réalités qu'ils ne pouvaient pas ignorer, comme des défauts majeurs dans sa doctrine et sa formation, les idées du président confrontent le Blob, l'Establishment de la politique étrangère, à des faits qu'il avait évités. Un bon exemple est sa proposition pour que les États-Unis prennent le contrôle et reconstruisent la bande de Gaza, en réinstallant sa population actuelle ailleurs. Il est peu probable que cela se produise, car le seul endroit où placer les habitants de Gaza est en Cisjordanie, ce qu'Israël ne permettra pas. Mais maintenant, certains faits soigneusement ignorés sont révélés au grand jour. Tout d'abord, la reconstruction de Gaza, si elle a lieu un jour, prendra des décennies. La population actuelle de Gaza vivra-t-elle dans des tentes pendant dix ans, vingt ans, qui sait combien de temps, sans eau potable, sans assainissement, sans nourriture adéquate, etc. ? Deuxièmement, tant que la population actuelle de Gaza restera, Israël n'aura pas gagné la guerre. L'armée israélienne a déclaré publiquement qu'elle ne pouvait pas atteindre les objectifs de guerre stupidement proclamés par M. Netanyahou, à savoir détruire complètement le Hamas. Tant que la population actuelle de Gaza restera à Gaza, le Hamas y parviendra également. Troisièmement, la « solution à deux États » au problème palestinien plus large ne se produira pas parce qu'Israël ne l'acceptera pas. Tout cela ne nous rapproche pas d'un règlement général, pour lequel il n'existe actuellement aucune possibilité, mais cela force le Blob à faire face à des réalités qu'il préférerait éviter et, en même temps, à affronter ses propres insuffisances.
Certaines des actions du président Trump reçoivent peu d'attention mais ont des conséquences majeures, tout comme le Shwerpunkt bien choisi. L'une d'elles a été rapportée dans le Wall Street Journal des 8 et 9 février. Un employé de 25 ans du DOGE, Marko Elez, a été accusé d'avoir publié des messages « racistes ». Il n'a pas appelé au retour de l'esclavage ou à l'enfermement de tous les Noirs dans des camps de concentration. Selon le Journal, il avait déclaré : « Je veux juste une politique d'immigration eugénique » et « l'abrogation de la loi sur les droits civiques ». Comme l'exige le marxisme culturel, il a été contraint de démissionner. Mais le vice-président Vance est ensuite intervenu et a donné un coup de poing dans le nez au jeu de "l'annulation" du marxisme culturel. Il a déclaré, de manière raisonnable : « Je suis évidemment en désaccord avec certains des messages d'Elez, mais je ne pense pas que des activités stupides sur les réseaux sociaux devraient ruiner la vie d'un enfant… Je dis donc qu'il faut le ramener. » Le président Trump a soutenu son vice-président, tout comme Elon.
Cela devrait être la première de ces morts par mille coupures pour « l'annulation ». Cela crée un précédent qui dit aux marxistes culturels : « Nous ne vivrons plus dans la peur. L'Amérique a de nouveau la liberté de pensée et d'expression. Vous pouvez être en désaccord avec nous, mais vous ne pouvez pas nous détruire parce que vous n'êtes pas d'accord avec vous. »
Cet acte unique du président et du vice-président devra être répété de nombreuses fois avant que la liberté d'expression ne soit pleinement restaurée. Mais un précédent clé a été établi et une base pour les poursuites judiciaires intentées par les « annulés » contre toute institution qui les a forcés à partir a été établie.
Tout cela fait de l'Establishment un État comme les Français en 1940, réagissant toujours trop tard et avec trop peu. Mon conseil au président Trump est de « maintenir le rythme ! »
William S. Lind