Par Samir Saul et Robin Philpot
La signature du pacte dit indo-pacifique appelé AUKUS (Australie-Royaume-Uni-États-Unis) n'est rien de mois qu'un séisme dans les relations internationales selon Samir Saul.
Il ne s'agit pas que d'une entente commerciale pour la livraison de 8 sous-marins, mais d'une nouvelle alliance militaire anglo-saxonne qui visant la Chine. Alliance qui exclut la France, qui, depuis l'invasion de l'Irak en 2003, n'a pas cessé de montrer patte blanche à Washington et de jouer le rôle de subalterne dépendant du bon vouloir des États-Unis.
Samir Saul trace le changement de politique des États-Unis avec le départ précipité et sans gloire de l'Afghanistan. Son ennemi maintenant n'est plus les terroristes réels ou imaginés des pays arabes, prétexte d'invasion et de guerre, mais la Chine qui ose ouvrir son propre chemin indépendant des diktats de Washington.
Et un conflit militaire avec la Chine, selon Saul, est peut-être plus proche qu'on pense.
Les deux principaux membres de cette alliance, les États-Unis et la Grande Bretagne, ne cachent plus leur bellicisme à l'égard de la Chine. Et l'Australie, pour eux, sera la plateforme permettant de lancer des attaques militaires contre la Chine. Les deux autres pays membres de Five Eyes (l'alliance anglo-saxonne des renseignements), soit le Canada et la Nouvelle-Zélande, inspirent la méfiance des deux autres.
Samir Saul dresse aussi un parallèle entre les menaces militaires actuelles contre la Chine et les expéditions militaires de l'Angleterre et de la France au milieu du 19e siècle, période qualifiée par la Chine des 100 ans d'humiliation de leur pays.
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