© jalaa marey / AFP
Déploiement de soldats israéliens à la frontière libanaise le 25 janvier 2024.
La frontière israélo-libanaise a été le théâtre d'intenses affrontements dans la nuit du 26 au 27 janvier. Les combats ont continué dans la matinée. Le Hezbollah a revendiqué plusieurs frappes sur des points stratégiques de Tsahal et l'armée israélienne a frappé des localités au Sud-Liban, faisant quatre morts dans les rangs de la milice chiite.
Selon le site du Hezbollah Al-Manar, la milice chiite a continué ses opérations dans la matinée du 27 janvier. Le parti libanais pro-iranien a revendiqué avoir ciblé «un déploiement de soldats ennemis israéliens à proximité du site de Jal al-Alam avec des missiles Burkan», affirmant avoir fait des victimes. Le Hezbollah a également frappé «un rassemblement de soldats ennemis israéliens au sud du site d'Al-Abad», également «la caserne Doviev» et «la base de Khirbet Maar».
Les frappes israélienne au Sud-Liban ont fait quatre nouveaux morts dans les rangs du Hezbollah. Al-Manar a déclaré que Talib Yahya Balhas, Ali Fawzi Melhem, Muhammad Ali Mazeh et Islam Muhammad Zalzali s'étaient levé «en martyr sur la route de Jérusalem», expression du parti pour signifier qu'un membre était mort au combat.
«Israël a violé 30 000 fois la souveraineté libanaise depuis 2006»
Ces opérations du Hezbollah répondent à des frappes israéliennes le 26 janvier dans la soirée, elles-mêmes en riposte à «plusieurs tirs en provenance du Liban sur Israël», selon le 𝕏 communiqué de Tsahal publié sur X. Le Hezbollah avait revendiqué avoir ciblé «la caserne Zarit et un rassemblement de soldats ennemis sur la colline Cobra avec deux missiles Burkan», affirmant de surcroît avoir fait des victimes.
«Nos avions de chasse ont frappé 2 infrastructures terroristes et un complexe militaire du Hezbollah dans le sud du Liban», a déclaré l'armée israélienne, indiquant vouloir continuer à «défendre Israël face aux attaques incessantes du Hezbollah».
Tsahal 𝕏 accuse la milice chiite de violer «la résolution 1701 de l'ONU», faisant référence à la fin de la guerre de 2006 et le règlement onusien visant à pacifier la zone frontalière, prévoyant l'éloignement du Hezbollah de la frontière et le respect de la souveraineté aérienne du Liban par Israël. Reste que, du côté libanais, les violations par Israël sont dénoncées : l'ancien directeur de la Sûreté générale libanaise, le général Abbas Ibrahim, a accuse Israël d'avoir violé la résolution 1701 de l'ONU «approximativement près de 30 000 fois» depuis 𝕏 son adoption.