Faute d'espace pour stocker l'excédent sans précédent de l'offre, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai a fini en baisse de 306 % à -37,63 dollars lundi 20 avril, c'est-à-dire que les vendeurs proposaient de payer les acquéreurs pour ce contrat. Ce mardi 21 avril, la tendance s'est légèrement inversée puisque le contrat du WTI s'échangeait à l'ouverture du marché à 0,56 dollar et a rebondi de 103 % pour revenir à 1,38 dollar vers 7 h (heure française). Le contrat pour livraison en juin a lui gagné plus de 5 % à 21,51 dollars. La négociation des contrats pour mai s'achève ce mardi.
Pour la branche étasunienne de l'ONG 350.org, cette chute inédite du prix du pétrole est « une preuve supplémentaire que les combustibles fossiles sont une matière première trop volatile pour alimenter nos économies à l'avenir ».
Brett Fleishman, de 350.org, a déclaré :
« Depuis le début de cette crise, les lobbyistes des entreprises ont été très actifs, et les dirigeants du secteur pétrolier et gazier ont demandé - et reçu - des cadeaux du gouvernement américain. (...) Il est temps que l'industrie des combustibles fossiles reconnaisse que, dorénavant, le meilleur et le moins cher des lieux pour stocker le pétrole se trouve dans le sol. »
- Source : Ouest-France et 350.org.
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