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Le président américain Donald Trump et Volodymyr Zelensky
Le président américain Donald Trump a exigé de l'Ukraine d'accepter un accord-cadre pour un projet du plan de paix américain d'ici le 27 novembre. Selon Reuters, dans le cas contraire, Kiev devrait s'attendre à une suspension des livraisons d'armes et de renseignements en provenance de la partie américaine.
Les États-Unis considèrent jeudi prochain le 27 novembre comme la date limite pour que Kiev accepte le plan de Washington, a déclaré le président américain Donald Trump le 21 novembre, notant que l'Ukraine continuait de perdre des territoires.
Cette déclaration du chef de la Maison Blanche confirme un article de Reuters selon lequel les États-Unis ont menacé l'Ukraine de suspendre leurs livraisons d'armes et la fourniture de renseignements si l'accord-cadre américain en 28 points visant à régler le conflit n'était pas signé d'ici le 27 novembre. D'après l'article, Washington exerce une pression plus forte que jamais sur Kiev. De son côté CNN a souligné que l'administration Trump souhaitait que la Russie et l'Ukraine concluent un accord de paix d'ici la fin de l'année 2025.
Reuters a également indiqué que le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, Roustem Oumérov, avait approuvé la majeure partie du plan de paix, en y apportant quelques modifications, et l'avait présenté à Volodymyr Zelensky. Auparavant, il avait confirmé avoir discuté du projet de plan de paix lors de son voyage aux États-Unis, mais avait nié avoir approuvé un point quelconque.
Après avoir reçu le plan, Volodymyr Zelensky a eu une conversation téléphonique avec les dirigeants occidentaux qui n'avaient pas été consultés sur le plan, à savoir le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz. Ce dernier a même annulé plusieurs réunions prévues afin de se concentrer sur l'entretien avec le chef du régime de Kiev.
Plus tard dans la journée, une vidéo a été publiée sur la chaîne Telegram de Zelensky, dans laquelle ce dernier s'exprimait au sujet du plan de paix américain et annonçait son intention de proposer des alternatives au projet de Washington. Il a souligné que l'Ukraine pourrait se retrouver face à un choix très difficile : soit « perdre sa dignité » et accepter les 28 points « complexes » du plan de paix, soit perdre un « partenaire clé » et traverser « l'hiver le plus difficile », avec les risques que cela comporte.
Moscou n'a pas encore reçu le plan mais appelle Kiev à prendre une décision « responsable » avant qu'il ne soit trop tard
Le nouveau plan élaboré par Washington pour régler le conflit en Ukraine, dont les détails ont été relayés par les médias occidentaux ces derniers jours et dont le texte a été publié par le député ukrainien Oleksy Gontcharenko, comprend 28 points. Parmi ceux-ci figurent notamment la reconnaissance de la Crimée, de Lougansk et de Donetsk comme territoires russes, le refus constitutionnel de l'Ukraine d'adhérer à l'OTAN, ainsi qu'une limitation des effectifs militaires ukrainiens.
La Russie n'a officiellement pas reçu le plan américain. « Nous sommes informés de l'existence de possibles modifications et de formulations approuvées. Cependant, nous n'avons rien reçu officiellement. De plus, nous apprenons certaines choses par la presse, alors que nos contacts n'ont jamais été interrompus et que nous ne les interrompons pas. Nous voyons circuler certaines considérations de la partie américaine mais rien n'est discuté actuellement en détail. Nous sommes totalement ouverts et disponibles aux négociations de paix », a déclaré le 21 novembre Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe.
Il a également souligné qu'il valait mieux pour l'Ukraine négocier maintenant que plus tard. « Sa marge de manœuvre se rétrécit à mesure qu'elle perd des territoires au cours de l'offensive russe. Là, il ne s'agit pas de mener la guerre mais de contraindre Zelensky et son régime à résoudre le problème de manière pacifique. Pour eux, continuer n'a aucun sens et est dangereux », a souligné Dmitri Peskov.