Par la rédaction de The Cradle, le 21 janvier 2025
Le président américain Donald Trump a levé les sanctions précédemment imposées aux colons extrémistes illégaux en Cisjordanie occupée, quelques heures seulement après son investiture le 20 janvier et dans le cadre de ses premiers décrets.
La Maison Blanche a annoncé
la "rétractation" du "décret 14115 du 1er février 2024 (imposant des sanctions à ceux qui portent atteinte à la paix, à la sécurité et à la stabilité en Cisjordanie)".
Le ministre israélien des Finances et chef du parti sioniste religieux, Bezalel Smotrich, a salué la décision de Trump.
"Je remercie sincèrement le président Donald Trump pour sa juste décision de lever les sanctions imposées par l'administration Biden contre les colons et les militants des organisations de droite. Ces sanctions constituaient une intervention étrangère sévère et flagrante dans les affaires intérieures d'Israël et une violation injustifiée des principes démocratiques et du respect mutuel qui devrait guider les relations entre nations amies", a-t-il déclaré via X.
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a également salué
"la décision historique du futur président américain Donald Trump de lever les sanctions imposées par l'administration Biden aux colons de Judée et de Samarie", la qualifiant de "réparation d'une injustice".
L'ordre a été signé par l'administration de l'ancien président Joe Biden en février 2024.
Trump est populaire parmi le mouvement des colons d'extrême droite d'Israël en raison de ses politiques - qui, au cours de son dernier mandat, ont vu la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan occupé et le déménagement de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem. Le soutien de Trump aux ambitions israéliennes d'annexion de la Cisjordanie a déjà été fortement anticipé.
La veille de son investiture, des colons israéliens ont mené des attaques de grande ampleur contre les villages d'Al-Funduq et de Jinsafut, à l'est de Qalqilya, en Cisjordanie occupée, incendiant des maisons, des véhicules et des magasins palestiniens.
Plus tôt dans la soirée, Israël a fermé des dizaines de checkpoints et de voies d'accès à la Cisjordanie et a procédé à une vaste campagne d'arrestations arbitraires, détenant plus de 60 Palestiniens.
Le 19 janvier, des colons israéliens ont également envahi plusieurs villes palestiniennes de Cisjordanie pour manifester leur colère contre l'accord de cessez-le-feu à Gaza, qui a permis la libération de trois captifs israéliens en échange de 90 Palestiniens.
Le ministre de la Défense, Israël Katz, a ordonné la libération de tous les colons en détention administrative, conformément à une annonce faite en novembre.
Smotrich, Ben Gvir et leur base de colons extrémistes sont opposés à l'accord. Le ministre de la Sécurité nationale Ben Gvir a annoncé sa démission du gouvernement, dans la foulée.
Trump a déclaré lundi qu'il n'était "pas confiant" quant au cessez-le-feu à Gaza. Selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Trump et Biden ont tous deux assuré Israël qu'il est en droit de poursuivre la guerre contre l'enclave.
L'armée israélienne a déclaré le 20 janvier avoir ordonné de se préparer à une éventuelle reprise des combats à Gaza. Israël a déjà violé le cessez-le-feu, blessant plusieurs civils par balles, dont un enfant. L'armée a également déclaré qu'elle se prépare à des "opérations majeures" en Cisjordanie.
Les troupes israéliennes ont lancé une opération massive à Jénine mardi, après que l'Autorité palestinienne a apparemment mis fin au blocus de la ville, qui durait depuis six semaines.