Par Quds News Network, le 11 décembre 2025
Des sources médicales ont confirmé que Rahaf Abu Jazar, âgée de 8 mois, est décédée jeudi matin à Khan Younis des suites d'un froid intense, après plusieurs jours de pluie incessante.
Gaza - Une petite fille de huit mois est morte de froid dans le sud de la bande de Gaza, où des familles palestiniennes déplacées par la guerre génocidaire menée par Israël sont piégées dans des tentes inondées alors qu'une tempête hivernale s'est abattue sur la région, accompagnée de fortes pluies et de vents violents.
Des sources médicales ont confirmé que Rahaf Abu Jazar, 8 mois, est morte jeudi matin à Khan Younis des suites du froid intense après plusieurs jours de pluies incessantes.
Les Palestiniens déplacés de la bande de Gaza se réveillent avec plusieurs centimètres d'eau inondant leurs tentes, après des nuits de fortes pluies qui détrempé leurs abris et leurs biens.
Trois jours de tempêtes glaciales devraient frapper la Palestine à partir de mercredi, a averti le service météorologique palestinien, générant des crues soudaines, des vents violents et même de la grêle.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a appelé la communauté internationale à réagir "pour venir en aide lors de cette situation humanitaire catastrophique" à Gaza, alors que le froid et la pluie s'abattent sur l'enclave.
La tempête Byron a frappé la Palestine occupée, y compris Gaza, mercredi et devrait durer jusqu'à vendredi, apportant de fortes pluies qui inondent les dizaines de milliers de tentes abritant les personnes déplacées de Gaza.
Elle s'accompagne également de vents violents, de déferlantes et d'orages, selon le bureau.
Le bureau a déclaré que les conditions météorologiques
"pourraient causer des dégâts importants à des dizaines de milliers de familles vivant sous la tente et dans des abris rudimentaires qui ne les protègent ni du froid hivernal, ni des rigueurs du temps".
Jeudi, la défense civile palestinienne a signalé que ses équipes dans le sud de Gaza ont évacué 14 tentes inondées par la pluie dans différentes zones de Khan Younis, transférant les Palestiniens déplacés vers d'autres lieux. Les équipes de la défense civile ont également dégagé deux voitures bloquées dans des routes sablonneuses et boueuses, malgré l'accès difficile et les ressources limitées.
Mercredi matin, les secours ont averti que les heures à venir pourraient s'avérer extrêmement dangereuses et que Gaza pourrait à nouveau
"être le théâtre d'une catastrophe, les familles déplacées étant confrontées à de graves inondations. Nous vivons une situation très difficile et une action internationale est nécessaire de toute urgence pour sauver Gaza de la submersion".
La municipalité de Gaza a également confirmé que les tempêtes constituent une menace majeure pour les déplacés et les habitants avec la destruction des infrastructures après deux ans de génocide israélien.
Elle a souligné que l'occupation israélienne a détruit plus de 85 % des équipements,
"entravant toute capacité d'aide à la population", ajoutant que "la situation dans la bande de Gaza est catastrophique avec ces tempêtes et la grave pénurie de produits de première nécessité".
Le maire de la ville de Gaza, Yahya al-Sarraj, a déclaré mercredi :
"Nous nous attendons à une nouvelle vague de tempêtes, mais nous ne disposons pas des équipements nécessaires pour y faire face. Nous dépendons d'équipements loués au secteur privé, qui sont vieux et inadaptés."La tempête aggrave la crise humanitaire dans un contexte de destruction des infrastructures et de manque de ressources", a ajouté le maire.
Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a critiqué les restrictions imposées par Israël sur les fournitures entrant à Gaza.
Malgré la fourniture par l'ONU de tentes, de bâches, de couvertures et de vêtements d'hiver, il est impossible de protéger de manière plus efficace et sur la durée les abris contre les inondations, a déclaré Stéphane Dujarric aux journalistes.
"Comme vous le savez, l'un des principaux obstacles à la mise en place d'abris est la réglementation restrictive en matière d'enregistrement imposée aux ONG par les autorités israéliennes",
a déclaré M. Dujarric aux journalistes lors d'un point presse quotidien.
"Beaucoup de nos ONG partenaires sont empêchées de livrer l'aide, et près de 4 000 palettes de matériel d'hébergement ont été refusées par les autorités israéliennes", a-t-il ajouté."Gaza a un besoin urgent de machines lourdes, d'outils et de beaucoup plus de matériel destiné à l'hébergement pour se prémunir contre des inondations catastrophiques".
C'est le troisième hiver consécutif enduré par les Palestiniens déplacés depuis le début du génocide israélien, il y a deux ans.
Des vidéos et des photos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des tentes de familles déplacées inondées par la pluie, mercredi, avec des matelas, des couvertures et des effets personnels trempés.
On a également vu des gens essayer de se protéger de la pluie avec des vêtements inadaptés. Des vidéos ont montré des déplacés essayant d'évacuer de grandes quantités d'eau de leurs tentes à l'aide de seaux.
Selon l'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, presque tous les habitants de la bande de Gaza ont été déplacés. Après le début du cessez-le-feu, beaucoup de familles ont tenté de regagner leur domicile, mais n'y ont trouvé que ruines et décombres. Environ 81 % de toutes les structures sont en effet en partie ou totalement détruites, selon le Centre satellitaire des Nations unies.
Alors que le cessez-le-feu entre dans son troisième mois, les agences humanitaires affirment que l'aide parvenant à Gaza est bien insuffisante, car la faim perdure et les campements de fortune commencent à se dégrader.
L'armée israélienne a refusé d'autoriser l'entrée de tentes et de maisons mobiles à Gaza, malgré les conditions météorologiques difficiles et les infrastructures détruites.
Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), près de 1,5 million de personnes manquaient déjà de tentes et d'autres matériels d'hébergement d'urgence, et plus de 282 000 logements ont été entièrement ou partiellement détruits dans toute la bande de Gaza, privant les familles de toute protection, d'intimité et d'un abri convenable alors que les températures commencent à baisser.
Mardi, le présentateur météo israélien Tzachi Peleg s'est moqué des Gazaouis déplacés en déclarant :
"Les tentes ne tiendront pas longtemps, et si les gens ne survivent pas, ce n'est pas un problème pour moi".
Il a prédit que des vents violents et de fortes pluies risquent de détruire la plupart des camps de tentes. Il a ajouté avec enthousiasme que les infrastructures de drainage sont en grande partie détruites et ne résisteront pas à la tempête. Les tunnels souterrains devraient également être inondés, a-t-il ajouté.
L'ONG Save the Children a appelé Israël à autoriser l'entrée à Gaza de piquets de tente et d'autres articles interdits, ainsi que de bâches, de vêtements d'hiver et de couvertures, pour mieux protéger les familles des ravages de la tempête Byron.
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu en octobre, Israël n'a pas autorisé l'approvisionnement des habitants de Gaza en bois de chauffage, en piquets de tente ou en outils, car il considère ces articles comme des articles "à double usage".
"Il est inadmissible qu'un enfant passe la nuit éveillé, transi de froid, dans une literie imprégnée d'eaux usées. C'est inacceptable",
a déclaré Ahmad Alhendawi, directeur régional de l'organisation pour le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et l'Europe de l'Est.
"Ce dont les enfants palestiniens de Gaza ont immédiatement besoin, ce sont des tentes, des piquets de tente, des abris, des vêtements chauds, des couvertures et de la literie, ainsi que la réparation du système d'assainissement".
Les tempêtes du mois dernier ont contraint l'ONG Save the Children à fermer la moitié de ses espaces dédiés aux enfants, car les camps ont été inondés et les installations endommagées par les eaux usées et l'eau, tandis que la fréquentation des quatre espaces restants a diminué de moitié, a déclaré l'ONG.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), près de 850 000 personnes actuellement hébergées sur 761 sites de relocalisation dans la bande de Gaza sont confrontées à un risque élevé d'inondation cette semaine.
L'OCHA a déclaré avoir suivi plus de 3 500 déplacements entre le 7 et le 8 décembre, probablement en prévision des violents orages attendus à partir de mercredi.
Des inondations ont déjà été enregistrées dans plus de 200 sites à risque, touchant plus de 140 000 personnes, a déclaré le bureau.
Jeudi, l'UNRWA a rapporté que certaines rues de Gaza sont inondées et que les tentes sont saturées d'eau après les dernières pluies hivernales, aggravant encore les conditions de vie déjà éprouvantes de la population déplacée de force dans l'enclave.
"Le froid, la surpopulation et les conditions d'hygiène précaires augmentent le risque de maladies et d'infections", a déclaré l'agence. "Ces souffrances pourraient être atténuées avec une aide humanitaire suffisante, notamment un soutien médical et des abris adéquats".
La rapporteure spéciale des Nations unies, Francesca Albanese, a déclaré que les Palestiniens sont abandonnés à leur sort et meurent de faim en pleine tempête, et que le "cauchemar" semble ne jamais devoir finir dans l'enclave.
Traduit par Spirit of Free Speech
I keep asking how we became such monsters, uncapable of stopping this nightmare.
For them, for us, for whatever remains of the people in whose name this genocide is being committed.
Due to severe restrictions, UN and international aid organisations have only been able to bring in 15,600 tents for 88,000 people, while 1.29 million still need shelter to survive the winter.