Par Quds News Network, le 16 décembre 2025
Gaza - Un nouveau-né est mort à Gaza en raison du froid extrême, dans un contexte hivernal particulièrement rude et alors que la situation humanitaire continue de se détériorer avec le maintien du blocus israélien.
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé mardi le décès du bébé Mohammed Khalil Abu al-Khair, âgé de deux semaines. Le bébé est mort d'une forte baisse de température corporelle causée par le froid intense.
Le ministère a déclaré que le nourrisson est arrivé à l'hôpital deux jours plus tôt et a été admis en soins intensifs. Il est mort lundi malgré l'intervention des médecins.
De fortes pluies ont inondé un grand nombre de tentes de déplacés à Gaza, en particulier dans les zone situées près du niveau de la mer. Des milliers de familles sont désormais confrontées à des conditions extrêmes, sans abri, chauffage ou protection adéquats.
Le directeur général du ministère de la Santé, Munir al-Boursh, a déjà mis en garde contre la hausse de la mortalité chez les nourrissons, les personnes âgées et les malades en raison de l'exposition au froid à l'intérieur des tentes inondées. Il a déclaré que l'eau et l'humidité à l'intérieur des abris créent un environnement propice aux maladies respiratoires. De nombreux patients n'ont pas accès aux soins médicaux.
Lundi, les Nations unies ont déclaré qu'Israël bloque toujours le passage de l'aide humanitaire à Gaza malgré les conditions hivernales rigoureuses. L'ONU met en garde contre le risque croissant de mort par hypothermie chez les nouveau-nés.
Le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Haq, a déclaré que les équipes et partenaires de l'ONU sont mobilisés pour porter secours aux familles les plus vulnérables mais les besoins humanitaires demeurent bien supérieurs aux moyens disponibles en raison des restrictions imposées par Israël.
M. Haq ajoute que les récentes pluies torrentielles et les températures glaciales ont aggravé le sort déjà critique des Palestiniens. Il confirme que les risques d'hypothermie chez les nouveau-nés sont accrus. Les équipes humanitaires distribuent des kits spéciaux pour prévenir l'hypothermie.
La semaine dernière, les agences humanitaires ont distribué 3 800 tentes et 4 600 bâches. Les colis d'aide contiennent également des denrées alimentaires de base et des produits d'hygiène. Cependant, M. Haq précise que les partenaires ont été contraints de limiter leur aide depuis vendredi en raison des restrictions d'accès.
L'ONU s'efforce également de créer des espaces d'apprentissage temporaires pour 5 000 enfants, mais souligne que les possibilités sont limitées, Israël bloquant l'entrée de matériel éducatif.
Jeudi dernier, les responsables sanitaires de Gaza ont confirmé le décès d'un autre nourrisson, Rahaf Abu Jazar, à Khan Younis. Elle est morte d'hypothermie après que l'eau de pluie ait inondé la tente de sa famille.
Depuis mercredi, des milliers de tentes abritant les survivants du génocide israélien se sont transformées en bourbiers. Les matelas, les vêtements et la nourriture ont été détruits. Des centaines de familles sont toujours exposées au froid sans abri adéquat.
La plupart des déplacés vivent dans des tentes délabrées. Le bureau des médias du gouvernement a déclaré en septembre que 93 % des tentes ne sont plus utilisables, soit 125 000 tentes sur 135 000.
Les conditions de vie à Gaza ne se sont pas améliorées depuis le cessez-le-feu du 10 octobre. Israël continue de restreindre l'accès des camions d'aide humanitaire, violant ainsi le protocole humanitaire de l'accord.
En près de deux ans, les attaques israéliennes ont endommagé ou détruit des dizaines de milliers de tentes. Beaucoup ont été directement touchées par des frappes aériennes. D'autres se sont détériorées en raison de la chaleur estivale extrême et des violentes tempêtes hivernales.
Le cessez-le-feu a marqué le ralentissement d'une offensive qui avait débuté le 8 octobre 2023. Le génocide a tué plus de 70 000 morts palestiniens, blessé plus de 171 000 et détruit 90 % des infrastructures civiles de Gaza. Les premières estimations des dégâts excèdent les 70 milliards de dollars.
Traduit par Spirit of Free Speech