Lindsey Graham, sénateur américain connu pour ses positions fermes en faveur d'Israël, a émis des avertissements clairs à l'encontre des alliés des États-Unis, en particulier en ce qui concerne toute tentative d'assistance à la Cour pénale internationale (CPI) pour appréhender le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Lors d'une interview sur la chaîne Fox News, il a exprimé que des sanctions seraient imposées à des pays comme le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France s'ils s'engageaient dans une telle action.
Graham a spécifiquement mentionné que toute implication dans l'arrestation de Netanyahu pourrait entraîner des mesures économiques sévères, « destinées à écraser leur économie ».
Le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France sont membres de la Cour pénale internationale et ont des obligations légales envers ses décisions.
Récemment, administration américaine a manifesté son indignation à la suite de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) qui a ordonné l'arrestation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ainsi que de Yoav Gallant, ancien ministre des Affaires militaires du régime sioniste.
Il y a deux jours, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a clairement affirmé que l'administration Biden ne reconnaissait pas la légitimité de ce mandat d'arrêt émis par la CPI.
Malgré les tentatives du régime israélien de minimiser l'impact de cette décision, de nombreux pays, y compris certains membres de l'Union européenne, ont exprimé leur volonté de respecter et d'appliquer la décision de la CPI.
Joseph Borrell, le chef de la politique étrangère de l'UE, a souligné que l'ordonnance du tribunal ne devait pas être interprétée comme un acte politique, mais plutôt comme une obligation légale à laquelle il est tenu de se conformer.
En visite à Chypre, Joseph Borrell, a précisé que les pays signataires du Traité de Rome ont l'obligation légale de mettre en œuvre les décisions de la CPI, soulignant que cette obligation n'est pas une option, mais un impératif juridique.
Josep Borrell a insisté sur le fait que mêmes les pays souhaitant rejoindre l'Union européenne doivent absolument se conformer à cette obligation.
Il a déclaré à Reuters qu'il serait absurde que les nouveaux membres de l'UE soient tenus de respecter des engagements que les membres actuels de l'Union ne respectent pas eux-mêmes.
Dans ce contexte, le chef de la politique étrangère de l'UE a affirmé qu'il est essentiel de pouvoir critiquer les actions d'Israël sans être immédiatement accusé d'antisémitisme. Il a souligné que chaque fois qu'une critique est formulée à l'encontre des politiques israéliennes, les partisans du sionisme n'hésitent pas à qualifier cette opposition d'antisémitisme.
Borrell a indiqué qu'il a le droit d'exprimer ses désaccords avec les décisions du régime israélien, qu'il s'agisse de Netanyahu ou d'autres figures politiques. Il a également dénoncé l'utilisation de la famine comme une arme par Israël contre les Palestiniens vivant dans la bande de Gaza.