• Superbe Rachel Marsden ! • Son compte-rendu du sommet de l'OTAN, autour de l'attitude sinueuse et incroyablement flagorneuse du secrétaire général de l'OTAN décrit parfaitement le goût pervers et satanique de l'humiliation chez la plupart des Européens. • Ils ont fait ça, - danse du ventre et tout, - autour d'un Donald Trump qu'ils ont pris l'habitude d'insulter et de conchier à voix basse sans jamais oublier leurs réflexes de soumission. • Victime collatérale mais significative du sommer : Zelenski, dit Mister Z, désormais aux abonnés absents.
27 juin 2025 (17H30) - Contrairement à ce que certains esprits courts pourraient être tentés de croire, nous pensons que le principal événement de ce sommet de l'OTAN n'a pas été la cancellisation de Zelenski. Disant cela, nous reconnaissons bien volontiers ce que nous devons à la superbe Rachel Marsden et au choix qu'elle a fait pour le commentaire scintillant et plein de verve du sommet de l'OTAN, publié dans RT.com. En effet, Zelenski est expédié, - sur le ton qu'il faut et dans l'"atmosphère" (selon Arletty) qui convient, - en deux rapides paragraphes de son texte, avant les deux derniers paragraphes de conclusion, et sur ce ton expéditif :.
« Zelenski avait même troqué son look de livreur de pizzas contre celui de croque-mort, - peut-être plus adapté à l'état actuel de son pays, ou peut-être simplement à son ego. »
En effet, nous suivons absolument Rachel Marsden qui pense plutôt en termes d'"atmosphère", d'attitude morale et de caractère de haute tenue. Tout cela est résumé par un mot qui réduit à néant toute tentative de figurer dans de telles vertus : "humiliation"... Et ainsi "le sommet des tulipes", telle que nous proposerions de surnommer la chose à la gloire du Hollandais Rutte, héritier d'un pays de petite taille mais au passé glorieux, devient, selon le titre qu'elle propose :
« Le dernier sommet de l'OTAN a été l'humiliation la plus coûteuse jamais produite. »
On rira bien en lisant Marsden qui, comme à son habitude, n'y va pas de main morte. Son mépris pour les Européens empressés à faire briller les bottes de leur maître, - le Machiavel des temps postmodernes avec ses escadrilles de B-2 en bandouillère, - est à la mesure de l'humiliation dont elle estime avec justesse qu'ils s'en sont gavés jusqu'au-delà de la nausée. Quel plaisir de l'esprit, quelle satisfaction de l'honneur, - ne parlons pas d'avantages politiques que tous ces cocus dûment enregistrés savent depuis longtemps qu'ils les attendrons comme on attend Godot, - ces gens-là, dirigeants européens en cavale et en chamaille, que peuvent-ils en espérer ? Rien, Nada, - ni "esprit" ni "honneur" ne sont inscrits au programme
Cette sorte de remarque illustre bien l'esprit, - elle en a, elle, - que nous distinguons dans le texte de Marsden, et dans lequel elle excelle. Effectivement et mille fois oui, cette sorte d'esprit de dérision et d'ironie sarcastique est exactement celui qui convient pour ce "sommet des tulipes". D'une certaine façon et fort utilement, ce sommet représenta parfaitement une réunion sage et déterminée, mais nullement effrayée ni catastrophée, "de la décadence et de l'effondrement" ; brièvement dit, une illustration de l'accélération ahurissante de notre chute dans le trou noir de notre dissolution, de notre entropisation jouée à la roulette comme une distraction extraordinaire prise comme ordinaire de vie, "pour passer le temps". Manifestement, nous sommes heureux (ils sont heureux) d'accepter ce script de l'abaissement devant un personnage dont ils n'ont cessé de nous dire le mépris et la haine qu'ils éprouvent pour lui.
Bien entendu, Trump s'en fiche. Pour une fois, on le comprend sans nécessité de sous-titre. ni en nous exclamant à propos de son langage.
Note de PhGBis : « Si je peux m'autoriser, question de Trump et de langage... L'expression "the fucking thing" ["la bombe F"], utilisée par Marsden, désigne l'écart de langage de Trump qui a secoué l'Amérique comme un tir hypersonique russe, alors qu'il s'adressait à des journalistes. "Fucking", venu de "fuck", on connaît ; l'expression "the fucking thing" désigne quelque chose qui est totalement et complètement sans intérêt. »
Les restes de Mister Z
Donc, revenons au constat du choix de Marsden pour caractériser ce sommet, qui fut évidemment d'à peine mentionner l'éjection complète et sans appel de Zelenski. Cela fut dit de la plus verte des façon par le plus sauvage (le plus illibéral) d'entre tous.
« À ce propos, l'Ukraine n'est apparemment plus le centre de l'univers. "Le fait que Zelenski ne participe officiellement pas au sommet de l'OTAN indique clairement que le chapitre précédent est clos", a suggéré le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. "Les Américains, les Turcs, les Slovaques et nous-mêmes avons clairement fait savoir que nous ne voulions pas nous asseoir à la même table que lui." »
C'est un événement sans importance mais c'est un événement qui marque une étape extrêmement importante. La crise ukrainienne est en train de se dissoudre comme un cachet ad hoc dans un verre d'eau, en faisant quelques bulles auxquelles personne ne prête la moindre attention. Certains jugeront qu'il s'agit d'un destin extraordinaire pour un homme qui représentait un pays en guerre qualifié pendant plus de deux ans (plus de quinze ans si l'on va aux origines de la phase actuelle) de "dernier rempart contre la barbarie" ; d'autres opineront qu'il s'agit d'un destin qui s'insère bien dans le cadre d'une crise extraordinaire, décrite comme celle du "dernier rempart contre la barbarie", et qui s'avère finalement être le plus complet simulacre que notre civilisation aux abois se soit offert pour tenter de se faire croire qu'elle (la civilisation) existait encore. Il est infiniment attristant qu'il ait fallu bien plus d'un million de morts envoyés à la boucherie par des imbéciles pour nous montrer cela.
D'autre part, il reste à reconnaitre que Mister Z, au travers de ses tromperies et corruptions diverses, ses fanfaronnades, sa cruauté imbécile dans la conduite des opérations, son mépris total pour la volonté des peuples, - et enfin, au-dessus de tout, son art de susciter les jugements les plus imbéciles chez les imbéciles placés à la tête des pays de l'Occident-tardif, et même très-très-tardif, - il faut lui reconnaître enfin qu'il a très fortement contribué à déclencher, au-delà de l'Ukraine-simulacre, le plus formidable déferlement crisique qu'on pouvait imaginer. L'Ukraine est sans aucun doute une sorte de co-médaille d'or, avec l'ensemble Israël-Moyen-Orient, dans le déclenchement du déferlement conduisant à l'apogée paroxystique de la GrandeCrise. Il fallait le faire, Mister Z l'a fait. Grâce lui en soit rendue, mais une grâce mesurée, aux contours assez grossiers à propos desquels il ne faut pas s'attarder...
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