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Une étude publiée le 28 août dans Cell Metabolism révèle qu'en seulement trois semaines, une alimentation majoritairement composée de produits ultratransformés provoque une prise de graisse, une dégradation du sperme et perturbe plusieurs marqueurs hormonaux.
L'étude, menée aux États-Unis sur 43 hommes, confronte deux régimes stricts : l'un riche en aliments industriels, l'autre basé sur des produits non transformés. Trois semaines de nuggets, barres céréalières et plats sous vide, et le corps part en vrille. En moyenne, les participants ont pris 1,5 kilo de graisse, malgré des apports caloriques équivalents entre les deux régimes. « Les calories ne sont pas stockées ou métabolisées de la même manière », constatent les chercheurs. La mobilité des spermatozoïdes diminue, signe d'un impact direct sur la fertilité masculine. Reporterre, qui relaie l'étude, souligne également une perturbation hormonale impliquant la capacité du corps à gérer les graisses et les sucres.
Et ce n'est pas fini ! Le sang des participants au régime industriel présentait des traces élevées de cx-MINP, un sous-produit du phtalate DiNP, un plastifiant connu pour ses effets néfastes sur le cœur, le cerveau et la reproduction. Le taux de lithium plasmatique, lui, a chuté. Or, cet élément joue un rôle dans la régulation de l'humeur. Selon les auteurs de l'étude, cette baisse pourrait être liée à un risque accru de troubles mentaux.
Alors non, tous les calories ne se valent pas, et les étiquettes nutritionnelles ne disent pas tout. Derrière l'aspect pratique des produits transformés se cache un désastre métabolique.