02/07/2021 francesoir.fr  3min #191619

Une carte satellite de la pollution microplastique dans l'océan disponible

© - / Marine Nationale/AFP

Saviez-vous que chaque année, nous déversons 10 millions de tonnes de plastique dans les écosystèmes ? Or, cette pollution nous menace, nous les Hommes, mais également les plantes et les animaux... La dangerosité se trouve dans une petite forme de plastique, appelée microplastique. Des scientifiques américains viennent de dévoiler  un atlas à la fois géographique et temporel des microplastiques dans l'océan.

« On sait que les concentrations de microplastiques dans l'océan varient considérablement selon les endroits », expliquent les scientifiques du Michigan dans l'introduction de  leur étude. Leur méthode repose sur CYNGNSS, « un programme de huit microsatellites lancés en 2016 et qui surveillent les conditions météorologiques des grands systèmes de tempête du monde. Les satellites du CYGNSS disposent d'un radar mesurant la rugosité de la surface de l'océan », explique  Numerama. C'est à la rugosité que nos deux scientifiques s'intéressent. Christofer Ruf, l'un d'eux, explique que ces mesures « servent à mesurer la vitesse du vent. Nous savions que la présence de certains éléments dans l'eau modifiait la réactivité de celle-ci à l'environnement ». Concrètement, les scientifiques se servent des mesures de rugosité à la surface des océans afin de déterminer la concentration microscopique.

Madeline C. Evans et Christopher S. Ruf ont repéré des pics de pollution selon les saisons et la zone géographique. Par exemple, le fleuve Yangtze serait une des principales sources par lesquelles le microplastique arrive dans l'océan. « Ce qui rend les panaches provenant des embouchures des grands fleuves dignes d'intérêt, c'est qu'ils constituent une source dans l'océan, par opposition aux endroits où les microplastiques ont tendance à s'accumuler. »

Cet atlas va permettre d'identifier les zones polluées et d'envoyer des navires de nettoyage dans les zones concernées. Selon  Numerama, les scientifiques sont déjà en contact avec l'association The Ocean Cleanup.

Voir aussi :  Le Mobula 8 des The SeaCleaners

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