France-Soir
Du plomb, du cadmium ou encore des phtalates... Dans des concentrations largement supérieures aux limites légales, des substances chimiques dangereuses ont été détectées dans des vêtements pour enfants vendus sur Temu. Une fois n'est pas coutume, cette affaire incrimine la fast fashion et ses coutures malsaines.
Comme le rapporte Business Insider, 26 articles de Temu ont été analysés, et certains vêtements pour enfants contenaient des concentrations de phtalates 622 fois supérieures à la norme. Ces produits chimiques, utilisés pour assouplir les plastiques, sont non seulement cancérogènes, mais affectent aussi la fertilité. Temu a tenté de se défendre en affirmant avoir retiré les produits incriminés, mais le mal est fait.
Le plomb, le cadmium et les phtalates, présents en grande quantité dans ces vêtements, représentent des dangers immédiats. Ces toxines affectent non seulement le développement neurologique des enfants, mais aussi leur système reproductif et leur fertilité à long terme. Le rapport, relayé par Business Insider, met en évidence l'urgence d'une régulation plus stricte, notamment à un moment où plus de 20 % des colis livrés en France proviennent de cette industrie.
Si l'impact environnemental de la fast fashion est déjà bien documenté, ses effets sur la santé des consommateurs, et particulièrement des enfants, le sont un peu moins. À l'heure où des géants du secteur comme Shein continuent d'échapper aux sanctions, il devient évident qu'une transparence et une surveillance accrues sont plus que nécessaires. Les consommateurs, de leur côté, doivent être plus vigilants, notamment quant à la composition des produits.