Ce 31 juillet, les manifestants anti-pass sanitaire appellent à des rassemblements dans de nombreuses villes de France afin de signifier leur mécontentement face aux mesures de restriction anti-Covid annoncées par le gouvernement. Alors que la participation aux cortèges va crescendo, ce nouvel acte pourrait apporter un début de réponse à plusieurs questions. En plein chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens, le mouvement survivra-t-il à l'été... et à l'entrée en vigueur du projet de loi du gouvernement, prévue dans les jours à venir ?
Rassemblements prévus dans plus de 150 villes
Paris, Marseille, Lille, Metz, Nantes, Nice ou encore Bordeaux : au total, ce sont plus de 150 villes qui font l'objet d'appels à manifester, comme ce fut le cas les semaines précédentes.
Parmi les revendications des manifestants figurent notamment l'opposition à l'obligation vaccinale et à l'extension du pass sanitaire, qui doit rentrer en vigueur officiellement le 9 août, soit quelques jours après la décision du Conseil constitutionnel. Le gouvernement, qui alerte contre une «quatrième vague» de coronavirus sur tout le territoire, n'entend pas reculer malgré la contestation.
Une mobilisation test ?
Les samedis précédents, ils avaient déjà défilé dans les rues du pays par dizaines de milliers, selon les estimations du ministère de l'Intérieur. Et ce 31 juillet, les manifestants espèrent bien que le cortège grossira encore.
En effet, au beau milieu de l'été et alors que la loi sur le pass sanitaire suit son chemin législatif après son adoption par les assemblées, cette nouvelle mobilisation serait considérée par les autorités elles-mêmes comme un test de la «détermination des divers manifestants», d'après le contenu d'une note fuitée du renseignement.
Selon des chiffres donnés par l'AFP, 3 000 policiers et gendarmes seront déployés dans la capitale pour encadrer les rassemblements et «sécuriser les lieux sensibles», selon les termes de l'agence de presse. En face, pas moins de quatre rassemblements différents sont prévus rien qu'à Paris. L'un aura notamment lieu à partir de midi au départ du métro Villiers en direction de la place de la Bastille (XIe), et un autre à 14h30 à proximité de la gare Montparnasse pour un défilé en direction du ministère de la Santé.
Au-delà des citoyens politisés ou non, plusieurs politiques devraient être de la partie dans la capitale, dont Florian Philippot, président des Patriotes, qui appelle régulièrement à manifester sur ce thème. François Asselineau, de l'UPR, ne pourra pour sa part pas participer à la manifestation, après avoir été testé positif au Covid-19.
Alors que la France a dépassé le cap des 50% de la population vaccinée le 27 août, les annonces d'Emmanuel Macron, assimilées par l'opposition à une obligation de vaccination déguisée (voire assumée en ce qui concerne certaines professions), avaient déclenché plusieurs manifestations dans le pays.
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