10/04/2020 reseauinternational.net  4min #172052

 Washington offre 15 millions de dollars pour capturer Nicolas Maduro inculpé de «narco-terrorisme»

Venezuela - Paris entre en guerre ?!

Mercredi 8 avril, les sources d'information ont fait état du départ du porte-avions français « Charles de Gaulle » de la Méditerranée pour cause de Covid-19. À en croire les communiqués officiels, quelques « 44 marins français » auraient rattrapé le virus, ce qui aurait poussé le groupe aéronaval à évacuer les eaux territoriales syriennes où il a très activement mais indirectement participé aux batailles turque et israélienne de ces dernières semaines contre l'armée syrienne et ses alliés.

Mais cette version officielle ne dit peut-être pas tout : Alors que « Charles de Gaulle » a levé l'ancre en Méditerranée, un autre bâtiment de guerre français, Dixmude, navire d'assaut amphibie a quitté le 3 avril Toulon vers la Guyane française pour ce que le président français définit comme « une opération militaire sans précédent » nommée Résilience, dans le cadre de la « guerre au coronavirus ». Certes, le Dixmude peut jouer le rôle secondaire de navire hôpital avec 69 lits, mais le rôle premier de ce grand navire, long de 200 m et avec un pont de vol de 5 000 m2, est celui de l'assaut amphibie : une fois proche de la côte ennemie, il attaque avec des dizaines d'hélicoptères et véhicules de débarquement qui transportent des troupes et des véhicules blindés. Le navire français se positionnera, selon l'AFP, dans les eaux caribéennes à proximité du Venezuela.

C'est d'ailleurs là qu'arrive la flotte de guerre US - avec les navires de combat de littoral et des milliers de marines - pour bloquer le « narcotrafic » et mettre la main sur le président légal vénézuélien, Nicolas Maduro que les USA ont qualifié la semaine dernière d'être un narco terroriste. Alors la France a-t-elle quitté la Méditerranée orientale pour aller participer aux Caraïbes dans une nouvelle aventure guerrière cette fois-ci contre l'État vénézuélien ? À vrai dire, les agissements de ces derniers jours de Washington contre le Venezuela qui se déroulent en arrière-plan du matraquage médiatique autour du Covid-19 sont bien suspect. Depuis que le géant pétrolier russe Rosneft a cédé ses parts au Venezuela à l'État russe et contourné de la sorte les sanctions US, les choses se précipitent : Washington a offert 15 millions de dollars pour toute information menant à l'arrestation de Nicolas Maduro ; les miliciens colombiens s'activent frénétiquement sur les frontières : l'OTAN fait des déploiements bizarres aux Caraïbes.

Au nom de la lutte contre le coronavirus, Paris et Londres s'engageraient même à venir en aide aux États-Unis « pour enlever le président vénézuélien », le but étant de renforcer l'étau de l'embargo pour étrangler économiquement le Venezuela, de déposer Maduro et d'instaurer un gouvernement qui amène le pays dans la sphère de domination américaine. La crise du coronavirus ayant créé des conditions internationales favorables à une opération de ce type, éventuellement présentée comme « humanitaire ».

Mais que risque encore la France ? Personne ne parle évidemment du fiasco qu'a été la participation française à titre de supplétif des politiques US en Irak et au Levant mais le cas vénézuélien pourrait s'avérer plus cuisant. Mercredi, le président Maduro a déclaré qu'il avait « ordonné la mobilisation de l'artillerie » dans les zones stratégiques du pays afin de protéger la sécurité du peuple vénézuélien. Plutôt cette semaine, le commandant des opérations stratégiques des forces armées du Venezuela avait déclaré que son pays était en mesure de réagir à toute nouvelle tension. Dans un entretien exclusif avec la chaîne de télévision Al-Mayadeen, Remigio Ceballos a qualifié « d'hostiles » les allégations des États-Unis qui accusent le Venezuela du trafic de drogue, laissant supposer qu'une guerre maritime à venir ne serait pas gagnée par les Américains et leurs alliés. Bref, d'ici quelques temps, Dixmude pourrait quitter les côtes vénézuéliennes de la même manière que « Charles de Gaulle » a quitté les côtes syriennes, c'est à dire discrètement et la tête baisse.

source :  parstoday.com

 reseauinternational.net