05/07/2021 francesoir.fr  2min #191735

Victime de son succès, l'ubérisation des services est dans une impasse

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Alors que certaines études confirment que la pandémie a accéléré l'adoption des services numériques, cela ne se traduit pas forcément par une meilleure rentabilité des entreprises de l'économie collaborative ou du mouvement appelé "ubérisation". Au contraire, ces start-ups seraient en train de revoir leur modèle, fondé sur des prix trop bas au départ. La promesse de la démocratisation de certains luxes, comme des weekends dans des lieux de rêve, ou des trajets avec chauffeur pour tous, victime de son succès, n'est plus accessible à tout le monde. Serait-ce la fin de l'ubérisation des services ?

La demande est plus importante que l'offre

Selon un  article du New York Times, les start-ups de l'économie collaborative se trouvent dans une impasse : la forte demande ne ferait qu'aggraver le problème de rentabilité et plusieurs start-ups suivant ce modèle seraient même en train de fermer, comme les startups de trottinettes électriques, un business très peu  rentable.

Ne plus pouvoir se permettre l'"uberisation", un signe de progrès ?

Pour se lancer sur le marché, ces entreprises ont fait appel à des prix artificiellement bas et à de généreuses incitations. Elles sont maintenant forcées de faire monter leurs prix, face à des contraintes de plus en plus nombreuses et une demande plus forte. Les pertes liées à l'épidémie de coronavirus, couplées à la pression pour faire des bénéfices, ont forcé plusieurs start-ups à revoir leur modèle. La fin des prix irréels est la suite logique, car se faire livrer un repas, faire nettoyer sa maison ou faire sa lessive en un clic, devrait être un luxe, et non pas un produit bon marché à la portée de tout le monde. Le fait que certains services de haute qualité ne soient plus facilement abordables peut être inquiétant, mais cela est peut-être aussi signe de progrès : le retour à la réalité après une économie "ubérisée''.

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