France-Soir avec AFP
Ormuz, entre Oman et Iran... vers où tous les regards convergent
NASA AFP
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a exhorté la Chine dimanche, non par la voie diplomatique, mais par la presse, à contribuer à dissuader l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz, une route commerciale essentielle, à la suite des frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens.
"J'encourage le gouvernement chinois à Pékin à les appeler à ce sujet, car ils dépendent fortement du détroit d'Ormuz pour leur pétrole", a déclaré M. Rubio sur la chaîne américaine Fox News, comme si les enjeux n'étaient pas déjà pesés de part et d'autre des deux alliés des BRICS.
Selon les analystes et les déclarations politiques iraniennes, l'Iran pourrait choisir de riposter à l'attaque de Washington survenue tôt dimanche en fermant le détroit, détroit par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole.
"S'ils le font, ce sera une autre terrible erreur. C'est un suicide économique pour eux s'ils le font, et nous conservons des options pour y faire face", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
"Mais d'autres pays devraient également se pencher sur la question, car les économies d'autres pays seraient bien plus touchées que la nôtre. Je pense qu'il s'agirait d'une escalade énorme qui mériterait une réponse. Pas seulement de notre part, mais de la part d'autres pays", a-t-il mis en avant. Une menace à peine cachée de cette Amérique qui ne semble plus trop savoir où donner de la tête.
L'Iran a, plus tôt, menacé les bases utilisées par les forces américaines au Moyen-Orient, un conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, déclarant qu'elles seraient considérées "comme des cibles légitimes".
La Chine s'est jointe à la Russie et à un chœur d'États arabes pour condamner les attaques américaines, déclarant, "... elles aggravent les tensions au Moyen-Orient".