par Alexandre Lemoine
Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré avoir tout fait pour persuader les autorités brésiliennes de revenir sur leur décision et inviter le dirigeant ukrainien au sommet, mais en vain.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a exprimé sa déception concernant l'absence du président ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet du G20 à Rio de Janeiro, qui se tient les 18 et 19 novembre. Selon ses déclarations aux médias allemands Spiegel et Tagesspiegel, Scholz avait considérablement œuvré à l'obtention d'une invitation pour le dirigeant ukrainien, mais le Brésil est resté inflexible sur le communiqué de la rencontre.
«J'ai beaucoup œuvré en ce sens, et d'autres aussi. Mais ce n'est pas le cas cette fois-ci», a déclaré le chancelier allemand. L'Ukraine n'est pas membre du G20.
Contrairement au sommet de 2022, où Zelensky avait participé en visioconférence pour présenter le plan de paix ukrainien, la rencontre de cette année se déroulera sans délégation ukrainienne. Le Brésil, pays hôte, a choisi de ne pas convier le président ukrainien à cette réunion des plus grandes puissances économiques mondiales.
En revanche, la Russie y a été invitée et sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le président Vladimir Poutine a décliné l'invitation, invoquant le risque que sa présence ne détourne l'attention du sommet et ne crée des difficultés pour le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.
Le Brésil, qui reconnaît la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI), aurait été dans l'obligation d'arrêter Poutine et de l'extrader vers La Haye en cas de venue sur son territoire, en raison du mandat d'arrêt émis pour crimes de guerre présumés. Sachant que plus tôt, la Mongolie, qui reconnaît également la CPI, avant refuser d'arrêter le chef de l'État russe.
Moscou rejette le mandat d'arrêt de La Haye, le qualifiant de «juridiquement nul et non avenu». Kiev avait, pour sa part, appelé le Brésil à prendre des mesures en cas de participation de Poutine.
Bien que l'Ukraine ne soit pas membre du G20, Zelensky avait souligné l'importance d'une représentation ukrainienne dans les discussions internationales majeures. Le chancelier allemand a réaffirmé le soutien de Berlin à Kiev, notamment concernant la livraison de systèmes de défense aérienne Iris-T. Toutefois, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a une nouvelle fois écarté le 17 novembre la possibilité de fournir des missiles Taurus à longue portée à l'Ukraine.
source : Observateur Continental