Brigitte Challande, 28 juin 2025.- C'est ce qu'Israël répète sans cesse à ses soldats, comme illustré dans ce texte d'Abu Amir du 27 juin sur le piège mortel que sont les centres de distribution alimentaire américano-israélien. Il intitule son texte « La faim... quand la balle devient plus clémente ».
« Au cœur de la bande de Gaza, cette terre longtemps prisonnière des ombres épaisses du blocus et de la guerre, la famine s'est propagée comme une bête muette. Cette fois, la faim n'est pas une simple pénurie de ressources ou une crise passagère, mais une politique calculée, un massacre silencieux qui a commencé par la fermeture des points de passage et l'interdiction d'entrée de nourriture et de médicaments. Puis, elle s'est poursuivie par la criminalisation de celui qui cherche un morceau de pain. Des enfants aux yeux creusés, des femmes maigres avançant sans force, des vieillards rampant avec une dignité écrasée - tous se tiennent dans une même file, espérant survivre, mais dont l'issue est... une balle. À Gaza aujourd'hui, les gens ne souffrent pas seulement de la faim, ils meurent affamés. Pas seulement à cause de la douleur, mais à cause des balles qui les attendent au bout de chaque ligne de ravitaillement, comme si une bouchée de pain était devenue une condamnation à mort, et que leur ventre vide était une infraction punie par la loi militaire israélienne.