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La Célesto-politique au sujet de ce qui est important ou la Capitalisation du Temps

La Célesto-politique au sujet de ce qui est important ou de ce qu'est le Capital

Par Andrey Devyatov − Le 14 Février 2020 − Source  devyatov.su


Das Kapital - Données initiales

Karl Marx était philosophe. Un philosophe est un homme enclin à s'interroger, à acquérir la sagesse de la Sophia. Seul un philosophe ayant développé la méthode du matérialisme dialectique a pu écrire le livre «Ce Qui Est Important» (allemand: Das Kapital). Après l'avoir lu, certains économistes remarquables ont commencé à définir le capital au sens le plus large: «Eh bien, c'est tout ce qui n'est pas travail.» Mais, tout en étant en temps voulu devenu titulaire d'un doctorat en philosophie linguistique, nous avons l'audace de poser la question: «Qu'est-ce qui est Important d'un point de vue qui ne figure chez personne d'autre, et qui est né en Russie sous le nom de Vezhdisme» (du russe. Vezhdy - siècles). Et, en nous appuyant sur les trois piliers constitutifs du vezhdisme: le « razianisme », le langage juste et la célesto-politique, nous scruterons «au delà du siècle» et présenterons une compréhension nouvelle et inédite de la formulation du capital c'est-à-dire de ce qui est important.

Le mot capital a une racine latine. Ses principales significations sont les suivantes:

  • le principal
  • fondamental
  • le plus important
  • significatif
  • excellent...

En anglais - il s'agit à la fois de la capitale, des majuscules, et de la peine capitale.

Ce qui est le plus important pour l'homme est la question de la culture, pas celle de la nature. La culture est associée au langage et à la pensée. «Au commencement était le Verbe [Logos]» (Jean 1: 1). Tandis que la nature est décrite par la physique et les mathématiques.

Les mathématiques quantifient la continuité des processus physiques en nombre.

«Qui plus est nous devons enseigner les mathématiques parce que cela met de l'ordre dans l'esprit», enseignait le coryphée de la science russe, M.V. Lomonossov.

Mais c'est précisément leur façon de penser qui ne permet pas aux personnes ayant une formation mathématique de saisir l'essentiel : le cours de la vie.

On ne peut embrasser le cours de la vie que par les figures artistiques de la musique, de la poésie, de la peinture, de la sculpture, des goûts et des odeurs...

« Crache dans l'œil de quelqu'un qui dit que tu peux embrasser l'incommensurable ! » : voici le summum de la sagesse des aphorismes du troll Kozma Prutkov.

Le philosophe Marx déclara que l'essentiel dans l'économie de la société industrielle était la plus-value. La source de la plus-value est le travail. La mesure du travail est le temps de travail en tant que durée : l'heure de dépense de la force vitale du travailleur, la journée de travail. Mais il y a aussi le temps en tant que circuit : la période de retour du fonds de roulement sous forme d'argent. Et en tant que moment propice - pour initier une entreprise rentable.

Les économistes ont considéré l'argent comme étalon du profit. Ainsi, l'essentiel - le travail, en tant que don de la vie d'une personne pour le bien commun (bien- faisance) - a été remplacé par la réception du profit (bonne-réception). L'argent est devenu la mesure de la capitalisation de la vie pour l'activité des actifs et pour l'oisiveté du fainéant, l'acquisition des biens et des connaissances, la production et le divertissement, la créativité et la consommation, la création des nouveautés et le gaspillage des possédants.

Il se trouve que l'essentiel de la vie sous le nom de «capital» - sa durée dans la séquence des événements avec ses moments de fortune et d'échecs décevants, ses joies et ses peines - a pris la forme de l'argent. L'argent est devenu une mesure de la valeur des choses (une évaluation de leur utilité pour la vie) dans les processus de métabolisme, d'énergie et d'information.

L'argent fut l'occupation des évaluateurs, des changeurs, et des usuriers.

Ces maîtres de l'argent commencèrent à créer «de la richesse ex nihilo». En fait, ils ont commencé à capitaliser sur le temps.

Déjà chez les anciens Grecs le temps avait trois dimensions:

  • la durée - appelée chronos;
  • la séquence dans le circuit - appelée cyclos;
  • le moment propice - appelé kairos.

Les anciens scrutaient le ciel et y voyaient la ronde des corps célestes.

«Le ciel étoilé au-dessus de notre tête [tournant lentement autour du centre - l'étoile polaire] et la loi morale en nous. Deux choses qui nous remplissent toujours l'âme d'étonnement et de révérence nouveaux et toujours plus puissants» - E. Kant« Critique de la Raison Pratique », 1788.

La lune, aux phases changeantes, régit les flux et reflux de la mer. Le soleil captive le regard avec le spectacle des levers écarlates et des pourpres couchers du soleil.

Les tours du mouvement rotatif des corps célestes dans leur projection vers la Terre forment une onde en trois dimensions: l'amplitude (grandeur), la fréquence (vibration) et la phase (le moment de l'apparition d'une nouvelle qualité).

Sur terre, l'onde est polarisée. Il y a toujours deux pôles dans la nature.

Le mot pôle (axe en grec) forme toujours des oppositions.

Les célesto-politiciens conçoivent l'histoire comme la somme ou résultante des vagues de différentes périodes, dans leur projection sur l'alignement des dates du calendrier grégorien.

Alors que les théologies ou les philosophies de l'histoire de la «fin du monde», de l'époque des Lumières et de la science classique, à partir du XVIIe siècle, ne voient pas dans l'histoire des vagues de développement à «retour circulaire», mais un progrès linéaire.

Ainsi, la physique de Newton («Mathematical Principles of Natural Philosophy», 1686) ne définit le temps que comme une durée.

Les transformations des cycles de l'Être se sont projetées sur l'axe linéaire du progrès technologique. Le temps s'est transformé en vecteur de début et de fin des processus.

Le progrès a été marqué par la transition accélérée de la civilisation occidentale vers une société industrielle de reproduction étendue du capital, en tant que valeur qui génère des profits au moyen de la division du travail et de la vente de l'avenir à crédit (lat. il croit). L'outil du progrès linéaire est l'intérêt usuraire.

Alors que le mode de production asiatique (non pas au moyen de la division, mais de la combinaison du travail) a conservé l'acception du capital, comme générateur de rentabilité grâce à l'échange de valeurs dans l'activité du commerce.

À cet égard, la civilisation de l'Orient, bien qu'acceptant la croissance de «la richesse ex-nihilo» dans les opérations monétaires (les changeurs), mais rejetant fermement le crédit usuraire (les usuriers), à partir du XVIIe siècle, a commencé à ne plus pouvoir suivre le progrès technique linéaire de l'Occident.

Or, au début du XXIe siècle, la reproduction étendue du capital due à la division du travail (voir A. Smith, «A Study on the Nature and Causes of the Wealth of Nations», 1776), par le cours naturel des choses, et la conquête humaine de tout l'espace de la Terre, s'est heurtée aux «limites de la croissance» pour ce qui concerne les combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz, énergie uranifère), la pollution de l'environnement, et la dette à crédit.

Depuis 2008, l'humanité, pour des raisons liées aux fondements cosmiques des transformations dans les cycles de l'Être, et qui ne dépendent pas de la science progressiste, est aux prises avec une crise systémique de la société industrielle.

Il n'y a aucun moyen de sortir de cette crise en empruntant le chemin de la modernisation des anciens modes de production, qu'ils soient occidentaux ou asiatiques.

Car ces deux modes de production contredisent l'harmonie de l'homme avec la nature. Puisqu'ils sont basés sur le principe de l'activité vitale : ne pas attendre de miséricorde de la nature, mais arracher ses richesses à la nature et les distribuer, en consommant des bienfaits (en augmentant la richesse), sans rien donner en retour, sauf pour ce qui est des déchets (ordures).

L'essentiel pour l'Être (Das Kapital) n'est pas le mode de production, mais le mode de vie : la combinaison en harmonie ternaire de la productivité de la Terre (ressources naturelles de la vie humaine) ; du bien-être (satisfaire ses besoins) ; et de la bienfaisance (la réalisation de ses capacités).

Dans les parties suivantes du traité «Sur ce Qui est Important», nous essaierons de comprendre le passé, le présent et l'avenir de ce qu'on appelle «capital» du point de vue de la célesto-politique.

Pour et au nom de l'Amicale de l'Assemblée Oleg des Sages du Peuple

Traduit du Russe par Carpophoros pour le Saker Francophone

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