Des slogans racistes et haineux ont été peints à la bombe sur des véhicules et bâtiments de la ville arabe israélienne de Kafr Qasem, tandis qu'étaient tailladés les pneus de plus de 30 véhicules.
« Expulser ou tuer » et « Nous prendrons notre destin en main », ainsi que étoiles de David, ont été massivement tagués un peu partout, amenant les commentateurs à faire la relation avec l'entrée au parlement de l'extrême-droite la plus violente, qui a gagné 6 sièges lors des élections législatives de mardi en Israël, rapporte Haaretz.
La semaine dernière, deux voitures ont été incendiées et des graffitis haineux ont été peints à la bombe dans la ville palestinienne de Beit Iksa, près de Jérusalem. « Salutations d'Ahuvia », pouvait-on lire sur le graffiti, en référence à Ahuvia Sandak, un colon de 16 ans tué dans un accident de voiture lors d'une course-poursuite avec la police israélienne.
la police a déclaré s'être saisie de l'affaire, mais le maire de Kafr Qasem, Adel Bader, fait savoir que « ce n'est pas la première fois qu'une telle chose se produit à Kafr Qasem, mais à chaque fois que j'ai appelé la police elle n'a jamais résolu de tels crimes haineux, ce qui n'a pu qu'encourager le passage à l'acte de ces racistes ».
Said Issa, du Comité populaire kafr Qasem, a déclaré : « Si quelque chose comme cela se produisait dans une ville juive, ce serait qualifié d'acte terroriste. »
Nitzan Horowitz, chef du parti de gauche Meretz, a condamné cet incident « difficile », le rapprochant des attaques similaires de colons israéliens et de militants d'extrême droite en Cisjordanie. « Les partenaires corrompus de [Netanyahu] soutiennent cela. C'est une grande honte. » a-t-il commenté.
Itamar Ben-Gvir, numéro trois du parti du « Sionisme Religieux », héritier idéologique du terroriste Meir Kahane, est susceptible d'obtenir un portefeuille ministériel au sein d'une éventuelle coalition gouvernementale, si celle-ci est conduite par Benjamin Netanyahou, s'inquiète Haaretz.
Ben-Gvir, avocat connu pour défendre les suspects accusés d'attaques terroristes juives et de crimes haineux (cela ne vous rappelle personne en France ? NDLR), représente également « Lehava », une organisation qui combat le mariage mixte entre juifs et non-Juifs. Il préconise, souligne le quotidien, d'encourager l'émigration des citoyens arabes qui refusent de déclarer leur loyauté à l'Etat Juif, et qui ne veulent pas accepter un statut inférieur dans un État juif élargi dont la souveraineté doit s'étendre à toute la Cisjordanie - la « Judée-Samarie biblique ».
CAPJPO-EuroPalestine