Par Samah Jabr
En un royaume situé au-delà de notre monde mortel existait au Paradis une Little Gaza, paisible oasis préservée des tourments infligés à son homologue terrestre. Baignées d'un éclatant et éternel soleil d'or, et bercées par le doux bruissement des palmiers, les âmes de celles et ceux ayant péri dans la brutalité du génocide trouvaient là le réconfort d'un havre de paix.
Il y avait parmi les habitantes et habitants de Little Gaza des âmes innombrables : d'innocents enfants dont le rire avait été trop tôt réduit au silence, de courageuses combattantes et combattants de la liberté ayant osé défier la tyrannie, des mères et des pères résilients qui avaient protégé leurs proches de la souffrance, de brillantes étudiantes et étudiants aux rêves anéantis, des journalistes et docteur·es dévoués ayant vaillamment documenté et traité les blessures causées par la guerre, ainsi que les poètes et poétesses, penseurs et penseuses palestiniennes révérées ayant éclairé de leur sagesse et de leur esprit la voie de la résistance.