28/01/2022 francais.rt.com  3 min #201250

Autriche : les services secrets pointent la radicalisation d'opposants à la vaccination obligatoire

© Joe KLAMAR Source: AFP

Des manifestants opposés aux mesures de restrictions anti-Covid tiennent le drapeau autrichien à l'envers, à Vienne, le 20 novembre 2021.

28 janv. 2022, 09:18

A quelques jours de l'entrée en vigueur de la vaccination obligatoire en Autriche, le chef des services secrets du pays se dit très inquiet de la radicalisation de certains opposants «d'extrême droite» aux vaccins et aux restrictions anti-Covid-19.

Le nouveau patron des renseignements intérieurs autrichiens s'alarme de la radicalisation des militants opposés aux vaccins et restrictions anti-Covid, qui n'hésitent pas à traverser les frontières pour «répandre leur idéologie extrémiste». Une tendance qui est selon lui «très inquiétante».

Dans un entretien à l'AFP - le premier accordé à la presse étrangère - Omar Haijawi-Pirchner explique que le pays alpin est un terrain propice à ces mouvements de contestation du fait de l'instauration de  la vaccination obligatoire qui entrera en vigueur 4 février. Le projet a déclenché une vague de manifestations massives à Vienne, qui a vu affluer de nombreux étrangers - venus notamment de l'Allemagne ou de la Suisse voisines.

Beaucoup d'activistes sont fortement radicalisés

L'ancien policier de 41 ans explique que «beaucoup d'activistes sont fortement radicalisés» et profitent de ces moments de rencontre pour «tenir des réunions et bâtir un réseau [avec] leurs partenaires d'extrême droite», sur fond d'«antisémitisme». Ils propagent selon lui leurs idées de capitale en capitale, au gré des mouvements de ras-le-bol contre les restrictions sanitaires.

De la  France aux  Pays-Bas, de l'  Allemagne à la  Belgique, plusieurs pays européens ont été secoués par des manifestations parfois violentes au cours des derniers mois. En Autriche, Omar Haijawi-Pirchner assure constater «des menaces sur des infrastructures critiques», citant parmi les cibles les médias, les hommes politiques et le personnel de santé. Les autorités ont d'ailleurs récemment mis en place des périmètres de protection autour des hôpitaux et des centres de tests et de vaccination, par peur de débordements.

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