15/03/2022 apar.tv  5 min #204086

La perruque d'Emmanuel Macron n'est plus un secret d'État

by  Zoé Sagan

 15 mars 2022

Cela peut paraître anecdotique. Futile même. Hors de propos à la vue des événements mondiaux. Et pourtant la perruque d'Emmanuel Macron est un sujet politique majeur. Un mensonge de plus. Un maquillage royaliste pour tromper le public. Un tour de magie hérité des rois de France fait de quelques fausses mèches pour cacher ce que l'on est. Voiler pourtant sa nudité n'est pas forcément un acte pudique. Se montrer tel que l'on est peut-être en revanche extrêmement pudique. Digne d'un chef d'État. Mais en France on cache tout. Depuis toujours. Même les calvities précoces. Ses prédécesseurs cachaient tout aussi. De leur cancer à leur amour. Tout devait se passer derrière le rideau. À l'ombre des gens. Loin de ceux qui les avaient fait naître. Vous me direz c'est plus grave de cacher son cancer aux français que sa moumoute. En réalité c'est la même chose. L'idée étant de se monter toujours plus fort que ce que l'on est. C'est absolument contre-productif au final.

Mais revenons aux cheveux. Qui tombent donc. Cheveux virtuels aussi faux qu'une Fake news. Est-ce qu'on a pas le droit d'être chauve à trente ou quarante ans ? Oui, bien sûr que oui. Mais pas quand on a comme metteur en scène Brigitte Macron depuis l'enfance. Avec Brigitte en directrice artistique, c'est moumoute de rigueur. Elle l'a façonné à son image depuis son plus jeune âge. Ce n'est pas pour le laisser se saccager avec un trou sur le haut du crâne. Non, son Shakespeare à elle, il doit obligatoirement avoir des cheveux soyeux. Il doit même en prendre soin. Elle doit pouvoir le caresser. Que ça sente bon et que ça soit doux. Comme un souvenir éternel de sa chevelure de jeune collégien. Quand tout a commencé entre eux. Quand elle a découvert l'homme qui était en train de naître en lui. Ce cheveu là, elle ne pourra jamais l'oublier. Ce volume, ces bouclettes légères et naturelles s'enroulant autour du vent. C'était un rêve de perfection. Un rêve qui ne doit jamais s'arrêter. Avec les chirurgiens esthétiques on fait des merveilles au 21e siècle. Tout devient possible.

Mais une question demeure. Que ressentent-ils quand la pièce de théâtre se termine. Quand le rideau se tire. Ses proches pensent qu'il ne dort jamais et envoie des sms toute la nuit. En réalité, il donne son téléphone à des conseillers de l'ombre qui écrivent les sms à sa place pour stresser les équipes au maximum. Ils sont tous en transe de recevoir un texto du président de la république mais en réalité ce sont des tortionnaires qui font le travail. C'était le coup de génie de son quinquennat. Un management de la terreur et du contrôle 24/24. Il a une équipe entière dédiée juste à ses textos quand il dort paisiblement en se rêvant non dégarni. Mais revenons à ce moment avant que les lumières s'éteignent, quand chaque jour il faut retirer son costume Dior ou sa robe Louis Vuitton.

Une fois que les costumes de scène sont retirés dans la pénombre. Une fois que le maquillage est passé au Karcher, que reste t-il d'autre devant la glace que la triste réalité ? À savoir des corps fatigués. Ou plus précisément, un mec à moitié chauve et une femme qui essaye de retarder l'inéluctable. C'était bien la peine de se moquer des sans-dents. Un Gilet Jaune, lui, assume au moins. Il assume tellement que lui, il se bat simplement pour pouvoir continuer de payer le coiffeur à ses enfants avec la force de son travail. Il ne pense pas sponsoring ou eugénisme LVMH, encore moins moumoute de luxe, non il veut juste pouvoir être en mesure de se payer de la mousse à raser, pour continuer de bosser.

Au fond, si Emmanuel Macron se montrait tel qu'il est, à savoir plus proche de Michel Blanc que d'Alain Delon, il y gagnerait. À se faire prendre en photo dans son bureau, en sweat à capuche avec en fond, derrière la caméra, son coiffeur, sa maquilleuse et sa styliste, il rate encore ce qu'il voulait faire. Maintenant il ressemble à un adolescent jouant trop à la playstation. Un adolescent aux yeux rouges qui se gratte beaucoup trop la tête. Et plus on touche ses cheveux, même faux, plus ils tombent. C'est mathématique. Les opérations ont vraiment commencé en 2019. Après une dépression passagère. Ce ne sera bientôt plus un secret d'état. Ses conseillers disent dans les alcôves que c'est de la faute des Gilets Jaunes. Que l'impact qu'a eu sur lui leur opération de prendre d'assaut l'Élysée lui a déclenché un processus de chute intense des cheveux. Le stress post-traumatique a continué son œuvre. Lentement mais sûrement. Jusqu'à finir par voir tous les cheveux tomber. Mais il a tenté de prendre le taureau par les cornes en choisissant des moumoutes de haute qualité. Les rois de France se poudraient bien les perruques. Lui aussi pensait-il, en avait bien le droit, le soir dans sa salle de bains du Palais.

À Versailles, pendant le sommet européen, ayant bu plus que d'habitude, il n'était plus vraiment lui-même, si tant est qu'il sache qui il est vraiment, mais peu importe maintenant. Bref, une femme de ministre de la défense européenne raconte partout l'avoir surpris au moment du café, dans les toilettes des femmes, seul, devant le miroir, à répéter en boucle, « miroir, miroir, qui est le plus beau ? » en se chauffant comme un comédien avant son one-man show. Elle raconte qu'il se mettait des petites claques sur les joues, qu'il savait qu'il n'était plus seul dans les wc, mais que ça lui importait peu. Ici à Versailles, c'était chez lui. Il se sentait comme un supporter de foot avant la finale de la Coupe du monde. Remonté à bloc. Focus sur les mèches de cheveux couvrant ses golfes. C'est sans doute à ça qu'on reconnaît un chef de guerre. Un homme qui sait prendre des décisions. Un homme qui ne frémit pas devant le danger. Et non un post-adolescent mal rasé en sweat à capuche noir et en jeans sales, prenant l'air de demander à sa mère s'il peut rejouer à la console après manger. Mais c'est encore un autre sujet. Aujourd'hui le sujet c'est les cheveux. Et comme pour le reste, maintenant il le sait, on est pas tous égaux sur ce thème. Chacun se démerde comme il peut avec ce qu'il a. Nul besoin de vouloir emmerder son voisin s'il a plus de cheveux que vous, ça ne rendra pas votre cuir chevelu plus épais. Non, ce qu'il faut faire ici comme dans la vie, c'est assumer. Assumer d'être qui nous sommes. Sans artifice. Sans artificialités. Mais pour sa défense, il est vrai que lorsqu'on a été dans l'obligation de mentir sa vie durant, il est difficile de se montrer au monde tel que l'on est vraiment. À savoir, seul, dissocié et dégarni.

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