Le même Netanyahou a applaudi au cours du week-end la décision de Trump de ne plus verser un dollar à l'agence des Nations-Unies pour les Réfugiés Palestiniens (UNRWA), un organisme qui joue un rôle important dans la survie des Palestiniens et leurs millions de descendants expulsés par Israël à partir de 1948, et qui sont aujourd'hui 5,4 millions, à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, Syrie, Liban, et même à Jérusalem annexée.
Le budget de l'UNRWA, 1 milliard d'euros environ, est loin d'être
mirobolant pour faire face aux besoins d'une population
particulièrement démunie. La moitié des sommes récoltées par
l'agence est affectée à l'enseignement, qui scolarise environ 500.000 jeunes Palestiniens.
En réduisant à zéro sa contribution qui était l'an dernier d'environ
300 millions d'euros (un tiers des recetttes de l'agence),
l'administration Trump satisfait une exigence supplémentaire de la
direction israélienne dans son entreprise de déshumanisation du
peuple palestinien et de négation du statut de réfugié. Les régimes arabes, notamment les monarchies corrompues du Golfe, ont brillé par leur silence à l'annonce de ce nouveau crime. Plusieurs pays riches, en particulier l'Allemagne, ont en revanche protesté, et indiqué qu'ils combleraient le déficit créé par Washington.