12/10/2019 reseauinternational.net  5 min #162885

Le naufrage de la démocratie en quelques secondes. Lcp

Une loi bioéthique pour une ... « éthique de la barbarie » ?

par Karine Bechet-Golovko.

L'Assemblée nationale est en train d'adopter au pas de course un des textes les plus controversés, révolutionnaires et dangereux de l'histoire moderne de notre pays. Une loi bioéthique, qui n'a rien d'éthique, et remplace justement le « bio » par le « techno ».

Cherchant à briser le code civilisationnel dans lequel notre pays a évolué pendant des siècles, c'est l'homme dans son humanité même qui est ciblé par des fanatiques en manque d'existence. Ils font d'exceptions une norme : le transgenre doit tuer l'inscription dès la naissance des hommes et des femmes, la toute-puissance de la volonté individuelle, du caprice sacré, écrase le droit de l'enfant. Retour sur quelques déclarations qui illustrent parfaitement ce glissement barbare au nom d'une conception du progrès très relative.

Le  projet de loi sur la bioéthique passe en force, bloquant les temps de parole :

Il faut dire que le temps n'est pas à la réflexion, au doute, à l'interrogation, mais aux convictions. Le sujet est trop sensible pour se permettre d'y réfléchir. Et plus ces convictions sont radicales, plus rapidement elles doivent passer. Quitte à tout déchirer sur leur passage. Ainsi en fut-il, par exemple, de l'adoption, contre l'avis du Gouvernement, de l'amendement Touraine, reconnaissant la filiation des enfants nés par GPA à l'étranger (voir l'excellente interview d'Annie Genevard dans  Le Figaro). Bref, en France, on ne la légalise pas, car comme l'expérience le montre à l'étranger, cela revient à utiliser les corps des femmes dans le besoin pour satisfaire ses envies, mais ceux qui en ont les moyens pourront louer des ventres à l'étranger. Cela conviendra à terme aussi à ces femmes qui ne veulent pas accoucher, mais veulent posséder un autre être humain. Ne vous inquiétez pas, on y arrive.

Donc nous ne sommes plus dans un monde où la norme sociale posée est celle où les femmes accouchent et lorsqu'elles ne le peuvent pas, elles tentent la procréation médicalement assistée ou l'adoption. Non, car pour cela il faut un rapport sexuel homme - femme - quelle horreur ! C'est totalement dépassé ! Vive alors la PMA sans père. L'idéal est quand même, et de se passer de rapport sexuel avec un représentant de l'autre sexe, et de se passer d'accouchement. Comme le confirme cette déclaration surréaliste d'Aurore Bergé, faisant finalement des rapports hétérosexuels et de la procréation normale entre un homme et une femme une sorte de délicieux anachronisme qui ne sera pas interdit (quelle chance, profitons-en tant que c'est permis !), certainement par respect pour la succulente confiture de mûre de mamie :

Ce n'est plus ni l'intérêt de l'enfant, ni ses droits à avoir une famille qui sont en jeu, ce sont les caprices sacrés d'une caste fanatisée qui doivent être garantis.

Cette manière de vouloir faire d'un comportement minoritaire un comportement-norme remet en cause les bases civilisationnelles de notre société. Au nom d'un très relatif progrès technique, c'est la conception de l'homme qui est en jeu. L'homme, né de deux parents, un père-homme et une mère-femme, ayant génétiquement un sexe à la naissance et se développant psychiquement grâce à ces repères, qui lui donnent la stabilité nécessaire pour faire de lui un être stable, complexe et évolué. Grâce à ces barrières, sur lesquelles il s'appuie, l'être humain se civilise. Ces fanatiques veulent les faire sauter et par là même nous ramener à la barbarie, dans le sens freudien du terme.

Quand Dieu est mort, tout est permis.

Ces individus jouent à l'apprenti sorcier, sans aucune règle morale, ni même éthique. Ils veulent faire de l'Individu tout-puissant le nouveau dieu de cette société consumériste, ils ne préparent qu'un monstre fragile non viable. Sur les ruines d'un monde trop complexe pour eux, qu'ils détruisent faute de ne pouvoir le développer.

source :  russiepolitics.blogspot.com

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