10/11/2019 2 articles reseauinternational.net  3 min #164147

« Bloc contre bloc », la lutte des classes, le retour ?

par Régis de Castelnau

À l'automne 2018, quelques semaines avant le déclenchement du mouvement social « Gilets Jaunes » étaient parus deux ouvrages essentiels qui jetaient, chacun à sa façon, une lumière crue sur l'état de notre pays. Tout d'abord celui de Christophe Guiluy poursuivant avec « No society » son travail sur la description d'une France fracturée et segmentée sur les plans géographiques, sociaux et culturels. Jean-Claude Michea quant à lui avec « Le loup dans la bergerie » inscrivait l'arrivée de Emmanuel Macron dans son cadre politique, avec un sous-titre éloquent : « qui commence par Kouchner finit toujours avec Macron ». Quiconque les avait lus ne pouvait pas être surpris par l'explosion populaire des gilets jaunes même si sa violence et son intensité était quand même imprévisibles.

À quelques jours du premier anniversaire de ce mouvement et quelques semaines du déclenchement de la bataille sociale qui ne manquera pas de rythmer le débat sur la réforme des retraites, Jérôme Sainte-Marie publie à son tour un ouvrage essentiel.

Dans « Bloc contre bloc, la dynamique du macronisme » le politologue procède à une brillante analyse de la situation socio-politique dans laquelle se trouve la France au milieu du mandat présidentiel de Emmanuel Macron.

Après avoir été en 2015 un des premiers à documenter la prochaine disparition opératoire du clivage droite/gauche et avoir identifié la structuration d'une classe sociale qu'il appelait le « bloc élitaire », il vient cette fois-ci analyser les origines de l'arrivée au pouvoir de Emmanuel Macron et ses conséquences notamment par l'émergence en réponse d'un « bloc populaire ». Utilisant de façon heureuse les outils que nous ont laissés Karl Marx, Alexis de Tocqueville, Raymond Aron et quelques autres, il décrit précisément la composition et les fonctionnements économiques, culturels, politiques et électoraux de chacun des deux blocs. Pour en faire apparaître l'affrontement inévitable, affrontement qui est la résultante d'un conflit de classes dont il établit de façon plus que convaincante la réalité.

Avec deux conséquences si ce mandat va jusqu'au bout :

• Marine Le Pen peut l'emporter à la présidentielle de 2022.

• Pour le bloc élitaire, Emmanuel Macron n'est probablement pas le bon candidat, mais il n'y a pas de plan B.

Pour inciter à la lecture de cet outil indispensable, je lui ai demandé de nous en dire un peu plus.

 rnr.tv

source: vududroit.com

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