11/12/2019 francais.rt.com  7min #165868

 Comment se prépare la spoliation de l'épargne et des épargnants - Par Ruptures

Tout savoir sur la présentation de la réforme des retraites par Edouard Philippe

Edouard Philippe s'exprime devant le Conseil économique, social et environnemental et a promis d'y présenter «l'architecture» de la réforme - contestée - visant à fondre les 42 régimes de retraite actuels en un seul système universel par points.

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  • mercredi 11 décembre
  • 14h26 CET
  • Le discours d'Edouard Philippe «ne peut que confirmer la nécessité de renforcer la mobilisation», a réagi Force ouvrière qui appelle «l'ensemble des salariés du privé et du public à s'y associer».
  • «Incontestablement la mobilisation exceptionnelle et la grève engagée le 5 décembre conduisent le gouvernement à retarder l'application effective à la génération 1975 plutôt qu'à la génération 1963 comme initialement prévu. Pour FO cela ne peut que confirmer la nécessité de renforcer cette mobilisation», juge dans un communiqué le bureau confédéral du syndicat.|
  • 14h25 CET
  • «Le mécontentement et la détermination restent entiers», a indiqué peu après le discours du Premier ministre sur les retraites Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération syndicale chez les enseignants.
  • «Le Premier ministre confirme son projet, et on ne sait toujours pas ce qu'il propose pour compenser la fin du calcul des pensions sur les six derniers mois dans la fonction publique. Ce qu'on sait, c'est qu'il faudra travailler plus longtemps, et ça c'est non pour la FSU», a-t-elle déclaré à l'AFP.|
  • 14h22 CET
  • Le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure, a exprimé sa «déception» après les annonces d'Edouard Philippe sur la réforme des retraites, estimant qu'une «ligne rouge» était franchie avec la décision d'instaurer un âge pivot à 64 ans.
  • «On a eu la désagréable surprise, qui est une ligne rouge pour nous, qui est la question de la mesure d'âge», a déclaré Laurent Escure, présent au Conseil économique, social et environnemental (Cese), assurant que la mobilisation de ses fédérations à la SNCF, la RATP et chez les enseignants pourrait «se globaliser». |
  • 13h57 CET
  • Le secrétaire général de la CGT-Cheminots (1er syndicat de la SNCF), Laurent Brun, appelle à «renforcer la grève» après les annonces du Premier ministre sur la réforme des retraites, qui a confirmé «le régime injuste par points», a-t-il indiqué à l'AFP.
  • Le discours d'Edouard Philippe détaillant la réforme n'est «pas à la hauteur de nos revendications», a regretté Didier Mathis, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire, deuxième syndicat de la SNCF, interrogé par l'AFP.|
  • 13h56 CET
  • Edouard Philippe a estimé ce 11 décembre que «les garanties données aux populations les plus inquiètes» dans son discours justifiaient «que la grève qui pénalise des millions de Français s'arrête».
  • «Une nouvelle fois, je pense à tous ceux qui galèrent, pour qui chaque journée est devenue un véritable parcours d'obstacles entre les transports et les problèmes de garde d'enfants», a ajouté le Premier ministre devant le CESE où il a détaillé les grandes lignes de la réforme des retraites.|
  • 13h55 CET
  • Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a qualifié de «bon équilibre» les propositions présentées par le Premier ministre Edouard Philippe sur la réforme des retraites, tout en regrettant d'avoir «perdu six mois».
  • «Du côté des entrepreneurs que représente le Medef, c'est un bon équilibre entre une réforme qui est redistributive []... et la nécessité que tout ça doit être financé par quelqu'un et donc qu'il faut, quand c'est possible, qu'on travaille plus longtemps», a-t-il réagi après l'intervention du Premier ministre.|
  • 13h54 CET
  • «Le gouvernement s'est moqué du monde», a réagi le numéro un de la CGT Philippe Martinez qui «ne croit pas que les cheminots seront satisfaits» par le discours d'Edouard Philippe sur la réforme des retraites.
  • «Le gouvernement veut individualiser le système de retraite. Tout le monde va travailler plus longtemps, c'est inacceptable», a déclaré Philippe Martinez sur LCI.|
  • 13h52 CET
  • «Injuste» pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), «un allongement de la durée de cotisation» pour le PS, «le Premier ministre confirme le pire» pour Fabien Roussel (PCF) : la gauche, en pointe dans la mobilisation, s'est déclarée globalement mécontente de la réforme des retraites présentée par Edouard Philippe.
  • Pour le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, «Macron vient d'instaurer la retraite à 64 ans» : «Ceux qui ont 15 ans sont condamnés au système par point. Les autres sont jetés dans un labyrinthe illisible et piégeux», a-t-il déclaré sur Twitter après le discours du Premier ministre pour présenter devant le CESE les grandes lignes de la réforme.
  • «Les retraites des grands patrons et les privilèges des assurances privées sont maintenus. Injuste et inéquitable», a-t-il ajouté.
  • «Allongement de la durée de cotisation, rien ou presque sur la pénibilité, toujours le flou sur les transitions... partenaires sociaux piétinés... c'est NON», s'est exclamé le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur le même réseau social.
  • Le porte-parole du Parti socialiste Rachid Temal a pour sa part brocardé «un allongement de l'âge du départ à la retraite à taux plein». «Fillon l'avait imaginé, Macron veut en faire une réalité», a-t-il ironisé.
  • Pour le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, «travailler plus, pensions calculées sur des points, fin des trimestres, âge pivot à 64 ans avec malus : le PM confirme le pire».
  • «Je ne veux jamais être ce père qui dira à son fils que j'ai sauvé ma retraite en sacrifiant la sienne ! La lutte continue ! Il faut généraliser la grève et amplifier les manifestations jusqu'au retrait», a pour sa part tweeté le porte-parole du NPA Olivier Besancenot.|
  • 13h50 CET
  • Le numéro un de la CFDT Laurent Berger a réagi aux annonces d'Edouard Philippe sur les retraites en estimant que «la ligne rouge est franchie» avec l'âge d'équilibre à 64 ans, annonçant une réunion des instances de son syndicat dans l'après-midi pour «décider des actions dans les jours à venir».
  • «Il y avait une ligne rouge dans cette réforme, c'était le fait de ne pas mélanger la nécessité d'une réforme systémique []... et la réforme paramétrique qui demanderait aux travailleurs de travailler plus longtemps, cette ligne rouge est franchie», a-t-il dit dans les couloirs du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Il a dénoncé une réforme «lestée par un angle budgétaire accru».|
  • 13h14 CET
  • Le niveau des pensions des enseignants sera «sanctuarisé». «Nous inscrirons dans la loi la garantie selon laquelle le niveau des retraites des enseignants sera sanctuarisé et comparable au niveau des retraites des fonctions ou des métiers équivalents dans la fonction publique», a-t-il annoncé. «Nous engagerons avant la fin du quinquennat les revalorisations nécessaires pour maintenir le niveau des pensions des enseignants, nous le ferons progressivement et nous commencerons dès 2021», a-t-il également assuré.|

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Alors que le projet gouvernemental de réforme des retraites a engendré une  forte mobilisation des citoyens et des syndicats, le Premier ministre dévoile sa réforme et les compromis - voire les concessions - auxquels l'exécutif est prêt pour tenter de calmer la colère, alors qu'une septième journée de grève provoque toujours de fortes perturbations dans les transports.

Décalage dans l'application de la réforme, des périodes de transition pour les régimes spéciaux, éventuelle revalorisation des carrières de la fonction publique, notamment des enseignants, âge pivot, pénibilité, droits familiaux : le chef du gouvernement devra répondre à plusieurs inquiétudes. Dernière information en date, l'idée d'une mise en œuvre de la réforme à partir de la génération 1975, au lieu de 1963, se serait précisée au dîner de «calage» le 10 décembre à l'Elysée avec des ténors de la majorité, selon un participant cité par l'AFP.

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