28/11/2020 actu.fr  16 min #182234

Info Actu Paris. République : derrière les violences policières, un échec signé Lallement et Darmanin

Les violences policières commises place de la République sont des fautes individuelles pour Gérald Darmanin. Pourtant, ses ordres et ceux de Didier Lallement ont organisé le chaos.

Par  Simon Louvet Publié le 28 Nov 20 à 8:06

Les violences policières commises lundi soir place de la République sont la suite des erreurs commises par la chaîne de commandement du ministère de l'Intérieur à la Préfecture de police sur l'appréciation de la situation qui ne pouvait que dégénérer. (©MAXPPP)

INFO ACTU PARIS. Des violences policières ont été commises lundi 23 novembre, lors de l' évacuation très musclée d'un camp de migrants, place de la République, qui a suivi  celle mal proportionnée du vaste camp de Saint-Denis une semaine plus tôt. Des « excès individuels » selon Gérald Darmanin et les syndicats de police. Mais des hauts gradés de la police et de la gendarmerie livrent à  actu Paris un autre récit des faits.

Grâce à ces témoignages inédits, nous avons pu remonter la chaîne de commandement responsable du fiasco opérationnel de lundi, ainsi que l'illégalité de certaines décisions relatives à l'accueil des exilés, qui doit être être inconditionnel selon la loi française.

Les responsabilités de Lallement et Darmanin pointées du doigt

Rompus au maintien de l'ordre, ces professionnels pointent la responsabilité du préfet de police Didier Lallement et celle du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans la désorganisation de l'évacuation. Nos sources, anonymes au vu de leurs fonctions, soulignent les conséquences des décisions de « l'autorité préfectorale » dans le chaos de lundi, prises « en lien étroit avec l'autorité politique ».

Les ordres donnés - évacuer la place au plus vite sans préparation - ont conduit selon eux aux violences commises par des fonctionnaires.  Trois enquêtes sont ouvertes à l'IGPN, toutes pour des faits individuels. La Défenseure des Droits a été saisie, sans pouvoir nous indiquer pour quels motifs. Au titre  des enquêtes en cours, la préfecture de police de Paris n'a pas souhaité répondre à nos questions sur la gestion globale de l'évacuation.

Au titre de sa mission de veiller au respect des droits fondamentaux des étrangers et de la déontologie des forces de sécurité, le Défenseur des droits se saisit des conditions d’évacuation des exilés hier soir, lundi 23 novembre, place de la République.

 Le ministre de l'Intérieur a refusé, deux fois en trois jours, de faire du préfet de police de Paris un « fusible » en demandant sa démission.

Lallement envoie des policiers incompétents en maintien de l'ordre

Les multiples vidéos de l'évacuation ont montré les arrachages de tentes, les coups portés, les migrants jetés hors de leurs tentes. Comment imaginer que des policiers puissent à ce point perdre le contrôle, lundi soir,  sur une place de la République si symbolique ?

La première raison, facile, est celle des « brebis galeuses »  évoquée par Gérald Darmanin dès mardi matin, qui assume : « J'ai demandé au préfet de police d'évacuer la place de la République. (...) Cette évacuation était totalement légitime. Elle ne s'est pas déroulée correctement, il y a eu de la part de quelques policiers des gestes inacceptables. »

🔴 Place de la République : "Cette évacuation était légitime. Je ne vais pas condamner ni l'intégralité des policiers et gendarmes ni le préfet de police pour les faits de quelques uns qui doivent être sanctionnés"
💬 @GDarmanin, ministre de l’Intérieur
▶ #les4V

Le ministre suggère ainsi un problème d'hommes sur le terrain, sans interroger la totalité de l'opération. Sur place, des journalistes tiquent : que font des policiers de la Brigade anti-criminalité sur cette évacuation ? C'est un ordre de Didier Lallement : il a chargé la Direction de la sécurité publique (DSPAP) de gérer l'opération, et non la Direction de l'ordre public (DOPC), qui eux maîtrisent ce type d'intervention.

Un ordre direct de « la plus haute autorité administrative préfectorale », pris « en lien étroit avec la plus haute autorité politique » confirmé par les trois hauts gradés interrogés par actu Paris.

La décision de recourir à la DSPAP est prise par le préfet de police, pour ce qu'il estime être une opération d'évacuation et pas de rétablissement de l'ordre public à proprement parler. C'est, au départ, une opération administrative d'évacuation d'une place illégalement occupée. Le choix de la DSPAP est discutable car dès le départ, il y aurait dû y avoir des unités formées au maintien de l'ordre, avec des techniques adaptées. Légalement, l'évacuation est dans les clous, on ne peut pas laisser s'installer autant de tentes au cœur de Paris, ce camp ne pouvait être durable. L'installation a été vécue comme une provocation par le pouvoir politique et le préfet de police. C'était un piège, et ils sont tombés dedans. Lundi soir, il n'y a eu aucune conception de manœuvre correcte.

XHaut gradé de la Gendarmerie nationale

La première erreur, imputable au préfet de police, est cet appel aux effectifs de la DSPAP : « Au départ, il ne mobilise pas du tout la DOPC dont c'est le métier. » Un choix « très étonnant » pour Aurélien Restelli, docteur en sciences politiques à l'université de Versailles, qui rédige une thèse sur les évolutions du maintien de l'ordre en manifestation.

Cette décision signifie que le préfet de police a considéré que l'événement était un campement et pas une manifestation. En réalité, c'était un mélange des genres compliqué à gérer, des genres qui n'obéissent pas à la même logique. C'est une intervention de terrain très discutable sur des gens vulnérables qui demandent juste de quoi dormir, qui n'ont pas de mise à l'abri. Ce ne sont pas des manifestants. Il y a une mauvaise grille de lecture. C'est difficile de dire où est la faute : la direction a sûrement juste dit "débrouillez-vous" sans préciser avec quels moyens. S'ils veulent aller vite, c'est pour éviter les défaites politiques de Notre-Dame-des-Landes ou Nuit Debout. Avec cette marge de manœuvre, sur le terrain ils font ce qu'ils pensent être le plus efficace. Ils ont également dû avoir une contrainte horaire, un cadrage temporel à partir duquel les TI (commissaires en charge) décident de ce qu'ils doivent faire.

Aurélien RestelliDocteur en sciences politiques spécialiste du maintien de l'ordre

Car la DSPAP, plus que la DOPC, est un agglomérat d'unités aux missions très variées : du gardien de la paix du commissariat d'arrondissement aux agents de la BAC en passant par la police des transports, tout sauf le maintien de l'ordre y existe. Seule exception : les Compagnies de sécurité et d'intervention (CSI) intégrées à la DSPAP.

« La préfecture de police a été dépassée, elle n'avait rien prévu »

L'absence de discernement du préfet de police a mis en péril la sécurité de l'opération, tant pour les policiers que pour les personnes à évacuer. Deux hauts gradés, des gendarmes professionnels du maintien de l'ordre, nous disent la même chose : « La préfecture de police a été dépassée, elle n'avait rien prévu. Ses services de renseignement n'ont rien vu venir. »

C'est ainsi que des unités non préparées au maintien de l'ordre sont arrivées avec pour ordre de « dégager tout le monde, peu importe la manière », nous explique-t-on. À 20 heures, des tentes sont arrachées, des militants et élus s'interposent et la situation s'envenime.

Des policiers sortent directement des réfugiés en train de se reposer dans les tentes. #Republique
video.twimg.com

Ce qui mène à la question rhétorique d'un autre haut gradé : « Avec des mecs de la BAC de Seine-Saint-Denis qui ne sont là que pour taper (sic), comment voulez-vous que ça se passe ? » L'un d'eux, un commissaire divisionnaire, a été épinglé par l'IGPN pour son usage disproportionné de la force :  un croche-pied sur un migrant qui chute lourdement.

L'expulsion du campement sauvage des réfugiés place de la Republique se termine très mal dans les rues de Paris.#Republique #refugies

Sur place, les policiers en tenue classique sont « débordés ». Ils ne maîtrisent absolument pas la situation et les ordres de dispersion donnés tardivement ne sont pas suivis d'effet.  Quand le ministre de l'Intérieur a vu les premières images qu'il qualifiera de « choquantes », il a réagi en catastrophe : « Il a demandé l'envoi d'un escadron de gendarmes mobiles qui jusque-là étaient sous les ordres de la DOPC, en sécurisation de l'Assemblée nationale. » Ils passent donc sous les ordres de la DSPAP.

Sur le camp installé place de la #République, les gendarmes se meuvent en marchant sur les tentes alors que des gens dorment à l'intérieur. #Paris #migrants
Les gendarmes en position place de la République, lundi soir lors de l'évacuation du campement. (©MAM / actu Paris)

« Absence totale de coordination entre les unités présentes »

Arrivés sur place autour de 20h30, les militaires formés au maintien de l'ordre sont « effarés » par ce qui sera la deuxième erreur de la soirée, plus inquiétante : « Il y a une absence totale de coordination entre les unités présentes. » Rompus à un cadrage hiérarchique clair et à une pyramide bien établie, les gendarmes mobiles découvrent un enchevêtrement d'unités. Policiers et gendarmes ont même dû se stopper et reculer, constatant leur échec.

Les forces de l'ordre quittent le centre de la place sous les applaudissements. Militants et #migrants se sont assis.#Paris

Une désorganisation qui encourage l'affrontement : « Personne n'a envisagé qu'en face, ils resteraient. Les policiers pensaient qu'ils partiraient rapidement et sans débordement. Moins il y a de préparation, plus il y a de tensions. Quand c'est rigoureux et encadré, ça se passe bien. Il faut partir du principe qu'en face ils ne sont pas idiots. Ils exploitent chaque faille du dispositif. Ils l'ont fait, en incitant à rester sur place. »

Pour ce gendarme, dont l'avis est partagé par un gradé de la préfecture de police, « tout aurait pu bien se passer ». Il livre à actu Paris le plan qu'il aurait fallu appliquer :

D'abord, on engage des forces spécialisées, qui ont l'habitude, sont préparées et encadrées. Ensuite, vous travaillez sur la coordination et vous établissez le but à atteindre : éviter un campement durable. L'urgence, c'est de négocier, qu'une médiation avec les associations se mettent en place, on discute des solutions qui peuvent être mises en place, on ne rentre pas dans le tas. Il faut montrer de la maîtrise, travailler en séquence, par bout de terrain. Ça relève juste du bon sens. Ces opérations ne s'improvisent pas. C'est piégeux, sensible, ça peut partir en sucette à tout moment. Il faut envisager le pire pour que le dispositif puisse y répondre. L'objectif du rétablissement de l'ordre et de son utilisation, c'est que la réponse ne crée pas un désordre plus grand. Lundi, sur le plan tactique c'était une réussite parce que la place est évacuée, mais sur le plan médiatique c'est catastrophique. On a totalement perdu la bataille de la perception.

XHaut gradé de la Gendarmerie nationale

Une bataille chère à Didier Lallement : l'image est au cœur de sa stratégie. Avec les Brigades de répression de l'action violente motorisée (BRAV-M), l'usage d'unités de pompiers à moto répond à cet objectif : ainsi, les feux allumés par les manifestants sont éteints plus vite, limitant les images dans Paris qui font le régal des journalistes.

Des motards pompiers en manifestation à Paris, en janvier 2020. (©Préfecture de Police)

Une bataille de la perception perdue faisant enrager le haut-gradé, qui rejette le terme de « forces de l'ordre » pour que ses gendarmes ne soient pas associés à la police : « Comparez les enquêtes pour violences illégitimes depuis deux ans ! » 1 460 enquêtes de la police des polices en 2019, 100 pour la gendarmerie des gendarmes la même année.

Les migrants chassés de Paris, une volonté de Didier Lallement

En plus des images de violences policières,  celles de migrants chassés de Paris par des policiers, pour être repoussés vers la Seine-Saint-Denis, sont une autre facette de la perte de cette bataille qui alarme aussi sur les conditions de traitement des exilés par l'État, ballottés sans solution. L'ampleur nationale de l'affaire de République a permis, d'une triste façon,  d'alerter au maximum sur ce que vivent les migrants au quotidien.

Pour saisir le point de départ de cette exode vers la banlieue, il faut y revenir. Ou du moins, d'abord, s'arrêter aux portes du nord-est Paris. Elles ont vu, depuis 2015, les campements s'installer. Leurs évacuations  à l'hiver 2020 - Chapelle, Aubervilliers, Villette - ont été « définitives », mais ont conduit des milliers d'exilés, irréguliers ou non, à l'errance. Elles ont toutes été décidées avec l'assentiment du préfet de police de Paris, Didier Lallement, qui « ne veut plus de migrants dans Paris, peu importe où », soupire un cadre de la « PP ».

« La France n'a de cesse de remettre en cause l'inconditionnalité de l'accueil«, nous explique Gérard Sadik, responsable national de l'asile à  La Cimade. L'association aide les exilés et a cosigné  un appel à « une politique alternative pour rompre ce cycle infernal de violences ». Car l'État n'a eu que faire de ses propres instructions interministérielles de  2012 et  2018 sur « l'anticipation et l'accompagnement des évacuations des campements illicites » qui visent « la résorption des bidonvilles et camps » par un « meilleur accueil ».

#Indignation
Suite au déferlement de violence sur les personnes exilées et leurs soutiens à Paris hier soir, La Cimade, @amnestyfrance @caritasfrance @MdM_France et @MSF_france demandent une politique alternative pour rompre ce cycle infernal de violences. Nos revendications ⤵

Des migrants chassés de Paris au quotidien vers la Seine-Saint-Denis

Ces circulaires sont liées à la loi Droit au logement (Dalo), héritée de l'émoi national qu'avait causé l'installation d'un camp sur le canal Saint-Martin par l'association Don Quichotte en 2005. L' article 345-2-2 du Code de l'action sociale, voté avec cette loi, est très clair : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence. » Une loi volontiers mise de côté.

Cette inconditionnalité, principe découlant de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, n'est plus appliquée. Gérard Sadik l'explique : « L'évaluation de la vulnérabilité des personnes a été modifiée et les déboutés du droit d'asile ne peuvent plus être hébergés en urgence sauf exception. Les hommes seuls sont les plus concernés. Avant, même avec une obligation de quitter le territoire on pouvait être hébergé au long cours. »

Sur 175 000 demandes d'asile en cours, 147 000 sont hébergés, selon les chiffres de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. « Il y a donc entre 25 000 et 30 000 personnes en demande d'asile sans hébergement en France, dont la moitié en Île-de-France. Nous devrions assurer la dignité des gens, pas les punir », pointe Gérard Sadik.

Plus de 2 800 #migrants évacués à #SaintDenis : "Je n'en peux plus d'être du bétail"
Les témoignages de plusieurs migrants, recueillis par @simonlouvet_ pendant l'évacuation.

 Les migrants abandonnés mardi 17 novembre sont de ceux-là. Lorsque les autorités ont pris la décision d'évacuer le camp de Saint-Denis, elles ont compté 2 500 personnes et pris des dispositions d'accueil pour ce nombre-là. Les préfectures de région et de police n'ont pas pris en compte l'effet d'aspiration bien connu des associations : chaque évacuation attire des personnes qui souhaitent bénéficier d'un hébergement d'urgence.

Des grenades lacrymogènes sont envoyées avenue du président Wildon pour disperser le cortège. Ils sont plusieurs centaines à se retrouver à la rue après l'évacuation du camp de migrants de #SaintDenis

Les migrants de République sont ceux non pris en charge, entre 500 et 1 000 selon les sources. Avant d'être évacués de Saint-Denis, certains étaient chassés de Paris pour Aubervilliers, parfois violemment.  Un soir de septembre, actu Paris avait suivi une de ces nuits d'exode sans sommeil à cause des contrôles de police, menés par un des commissaires de la « Bac 93N » aux manettes lundi. Après l'évacuation de Saint-Denis,  la même « chasse à l'homme » a repris, à Saint-Denis et à Aubervilliers.

Une centaine de migrants s'est installée mercredi 23 septembre 2020 sous le pont de Stains, à Aubervilliers, car chassés de Paris et ensuite contrôlés pendant plusieurs heures par la police. (©SL / actu Paris)

La France viole sa loi et la Convention européenne des droits de l'homme

 « Un abandon illégal », accuse Gérard Sadik, car la loi contraint les autorités évacuant un camp à proposer un hébergement. Une loi déjà bafouée par la France,  condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme en juillet 2020 pour des « traitements inhumains » infligés aux exilés. Quatre jours après République,  le Gouvernement ne propose que 394 des 1 000 places réclamées par Utopia 56, organisatrice du coup de force lundi. L'association nie « l'instrumentalisation » dont elle est accusée. Son objectif ? Que les exilés soient « visibles ».

Depuis la mobilisation en soutient aux personnes exilées à la rue et ayant abouti sur des #ViolencesPolicieres place de la #Republique à Paris, nous recevons des centaines de messages haineux et diffamants. Petit tour des 3 #fakenews qui circulent.

Et c'est l'absence de loi, en l'occurrence  la suspension de certaines libertés par l'état d'urgence sanitaire, qui permet aux policiers chassant des migrants de Paris d'être dans la légalité. Les règles du confinement font que « vous n'avez pas le droit d'être à un endroit si vous ne le justifiez pas », pointe Gérard Sadik. Difficile de se justifier, quand on est un sans-abri. « Comme ils étaient en Seine-Saint-Denis avant, ils y sont renvoyés. »

« Le préfet de police Didier Lallement est sur la sellette »

Ainsi fonctionne la politique de tolérance zéro envers les « campements illicites » du préfet de police, qui a aussi sa part de responsabilité dans la sous-évaluation de l'évacuation de Saint-Denis à l'origine de République. Un préfet très contesté,  d'abord par les élus LFI et de gauche qui réclament sa démission depuis la répression des Gilets jaunes.

Nous demandons la démission du préfet de police et du ministre de l’Intérieur, l’arrêt immédiat des violences policières ainsi que des solutions d’hébergement immédiates et inconditionnelles. Nouvelle action en préparation. #Republique

Une idée balayée deux fois par Gérald Darmanin, refusant le « fusible ». Pas trois ? Selon notre source à la Direction générale de la gendarmerie, les prochains jours du préfet sur l'Île-de-la-Cité sont loin d'être assurés pour autant : « Le préfet de police Didier Lallement est sur la sellette. S'il y a encore un dérapage, il sera très compliqué de le maintenir. »

La longévité du controversé préfet s'explique par sa réussite à « mater » les esprits avides de révolution qui ont sillonné Paris les samedis : « Macron ne le lâchera pas comme ça, il sait que la République et ses institutions ont été en danger. Pour le président, Lallement a maintenu la République, malgré ses méthodes décriées. » Un sauvetage  au prix de nombreuses violences policières et de mutilations sur des Gilets jaunes.

Des méthodes « offensives » pour lesquelles l'IGPN - carte magique brandie par les ministres lorsque  des policiers « déconnent » selon les mots de Gérald Darmanin - ne risque pas de remonter la chaîne de commandement, puisqu'elle n'a pas réussi, depuis les violences de lundi soir, à contacter  les journalistes témoins de l'agression de Rémy Buisine par un policier. Une enquête que  nos confrères d'Arrêt sur images ont mené en quatre heures.

Avec  Marie-Amélie Marchal (actu Paris),  Maëlys Dolbois et Dorine Goth (Actu 93).

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