21/10/2021 francais.rt.com  4 min #196821

Ni «simple», ni «juste» : l'«indemnité inflation» de Castex ne convainc pas l'opposition

Face à l'  augmentation du coût de la vie, notamment du carburant, le Premier ministre Jean Castex a annoncé sur TF1, le 21 octobre, un chèque de 100 euros, baptisé «indemnité inflation», pour tout Français gagnant moins de 2 000 euros nets par mois. Cette mesure sera mise en œuvre à partir de décembre pour certaines populations.

Une décision qui est loin de faire l'unanimité au sein de l'opposition. Le député de La France insoumise (LFI) Eric Coquerel a ainsi publié plusieurs tweets pour dénoncer l'équité de cette prime qui selon lui n'est «ni juste (à 2 010 euros nets on a rien ?) ni surtout efficace pour limiter l'augmentation du prix à la pompe». L'insoumis estime qu'«une décision simple, juste, efficace serait déjà d'aller à l'origine du problème en bloquant les prix» et note que «si le carburant continue à augmenter cela pourrait vite engloutir cette prime».

2/2 si le carburant continue à augmenter cela pourrait vite engloutir cette prime. On comprend en plus que cette prime sera contrebalancée par des économies ailleurs. Qui en pâtira ? Ni les raffineurs, ni les distributeurs en tous cas

Pour le secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts (EE-LV), Julien Bayou, cette indemnité n'est pas assez importante et arrive «trop tard, dans la plus grande des improvisations». L'écologiste regrette également qu'il n'y ait «aucune solution de moyen terme pour limiter la dépendance à la voiture».

#Castex : trop peu, trop tard, dans la plus grande des improvisations, et aucune solution de moyen terme pour limiter la dépendance à la voiture.

Urgence d'investir enfin dans les transports en commun et la rénovation thermique pour limiter les factures d'essence et d'énergie.
Le banquier Macron distribue des chèques électoraux

Le porte-parole du candidat à la présidentielle Arnaud Montebourg, François Cocq,  considère pour sa part que «le banquier Macron distribue des chèques électoraux», et assure que «les Français ne veulent pas l'aumône.» «Ils aspirent à vivre dignement de leur travail sans être spoliés de leurs efforts», ajoute-t-il.

La droite critique également les annonces gouvernementales

«Acheter la paix sociale avec des chèques cadeaux, c'est bien. S'attaquer aux causes de la hausse des prix du carburant, gaz, électricité, alimentation, c'est mieux», critique sur les réseaux sociaux le patron des députés Les Républicains, Damien Abad.

Acheter la paix sociale avec des chèques cadeaux, c'est bien. S'attaquer aux causes de la hausse des prix du carburant, gaz, électricité, alimentation, c'est mieux.
Gouverner ce n'est pas faire des chèques à crédit, c'est apporter des solutions durables #carburant #Castex20h

Le président de Via, (la voix du peuple - droite conservatrice), Jean-Frédéric Poisson  constate que «l'annonce du Premier ministre pour aider les Français face aux prix inflationnistes de l'énergie et du carburant relève du cafouillage et du délire». «Baisse immédiate des taxes, point barre», exige-t-il.

Pour Marine Le Pen présidente du Rassemblement national (RN), la mesure n'est pas à la hauteur du problème : «L'indemnité annoncée pour la fin d'année par Jean Castex ne répond pas à la détresse des Français pour payer leurs factures.», dénonce-t-elle.

L'indemnité annoncée pour la fin d'année par @JeanCASTEX ne répond pas à la détresse des Français pour payer leurs factures.
Seule la baisse de TVA sur le gaz, l'électricité et les carburants permettra de soulager le pouvoir d'achat de tous les ménages avant l'hiver.#Castex20h

L'eurodéputé du Rassemblement national, Jordan Bardella,  s'interroge lui ironiquement après les déclarations du Premier ministre  : «Qui a compris quelque chose au charabia du Premier ministre ?»

Au contraire, les macronistes étaient, sans surprise, satisfaits des annonces du chef du gouvernement, à l'instar de la députée de La République en marche (LREM)  Emilie Chalas qui y a vu «une réponse large et rapide face à la hausse des prix des carburants». «38 millions de personnes sont concernées: salariés, indépendants, retraités...», a-t-elle ajouté.

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