27/01/2022 huffingtonpost.fr  4 min #201208

Le photographe René Robert est mort à Paris dans l'indifférence

Christian Hartmann via Reuters|Le photographe René Robert a passé neuf heures sur sol, sans que personne ne lui vienne en aide (photo d'illustration).:figure]

DÉCÈS - Un drame qui suscite la consternation. À 84 ans, le photographe René Robert est décédé d'une hypothermie après être resté allongé par terre plusieurs heures en plein  Paris, apprenait-on il y a quelques jours, sans la moindre intervention des passants, visiblement indifférents à son sort.

Ce mardi 18 janvier, ce photographe suisse à la renommée internationale pour ses  photographies portant sur la danse flamenco est mort à même le sol d'une rue passante de Paris,  comme le relate RTL. C'est sans doute suite à un malaise, alors qu'il sortait de son domicile pour faire une promenade, que l'octogénaire est tombé sur le trottoir avant de rester neuf longues heures durant, inerte et sans le moindre secours.

Une "mort atroce" selon le journaliste et ami du photographe Michel Mompontet qui a relaté sur Twitter les derniers instants de René Robert. "En  hypothermie, il n'a pas pu être ramené à la vie. Durant 9 heures aucun passant ne s'est arrêté pour voir pourquoi ce monsieur gisait sur le trottoir. Personne", s'est-il indigné sur le réseau social.

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C'était un ami doux sensible et humaniste. Aussi discret que sensible. Dans la nuit du 19, en plein centre de Paris, le grand photographe René Robert est tombé, victime d'un malaise. Incapable de se relever il est resté cloué au sol dans le froid 9 h durant avant qu'un SDF
Appelle le samu. Trop tard. En hypothermie il n'a pas pu être ramené à la vie. Durant 9h aucun passant ne s'est arrêté pour voir pourquoi ce monsieur gisait sur le trottoir. Personne.
Si cette mort atroce peut servir à quelque chose ce serait ceci. Quand un humain est couché sur le trottoir, aussi pressé que nous soyons, vérifions son état. Arrêtons nous un instant.

Comme il le raconte, c'est un  sans-abri qui est venu le premier vérifier l'état de santé du photographe gisant sur le trottoir de la rue de Turbigo. Mais malgré l'aide de cet homme, les secours n'ont pas été en mesure de réanimer le photographe.

 D'après Actu Paris, les pompiers de la capitale ont confirmé un appel à 5h30 du matin, pour un homme "allongé au sol, avec un traumatisme crânien et du sang". Transporté à l'hôpital "en urgence absolue", sa mort aura été confirmée quelques heures après par les médecins.

Cette situation terrible a inspiré un commentaire sur les réseaux sociaux et un édito sur franceinfo à l'ami du photographe qui a invité chacune et chacun à prendre le temps de s'arrêter, ne serait-ce qu'"un instant" pour aider son prochain dans ce genre de situation.

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REPLAY
Cet édito de tout mon coeur.
A René Robert assassiné en pleine rue à Paris par l'indifference des passants.
Et cette question: Comment en sommes nous arrivés à oublier la base même de ce qui fait l'humanité ?
Repose en paix cher ami.

Revenant sur le parcours et la carrière de son ami, il lui a rendu un vibrant hommage: "René Robert était un grand, un très grand photographe". Le journaliste a terminé son édito par une simple question laissée en suspens: "La rue de Turbigo. Le plein Paris, la ville lumière, les bars, les restos. L'humanité, si inhumaine, et cette question: comment a-t-on pu en arriver là?".

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