L'Union européenne, qui importe 45 % de son gaz de Russie, a présenté le 8 mars 2022, un plan pour réduire l'importation de gaz russe des deux tiers d'ici la fin de l'année.
La crise du gaz, que l'Union européenne traverse depuis plusieurs mois, est bien antérieure à la guerre de Crimée. Elle n'était pas jusqu'à ce jour liée à une baisse de la production ou de l'importation, mais exclusivement à la spéculation boursière. Celle-ci a été initiée par les propriétaires des sociétés gazières ukrainiennes, probablement en prévision de la guerre actuelle. La bulle gazière est la plus importante que les bourses aient connue. Elle est plus importante que la bulle immobilière des subprimes, en 2008.
La population européenne a déjà été la grande perdante de la spéculation sur le gaz. Elle sera à nouveau la grande perdante de l'interdiction politique de Nord Stream 2, du plan de la Commission européenne et des représailles de la Russie. Le pouvoir d'achat des Européens devrait chuter durablement conformément au projet des Straussiens [1] au pouvoir dans l'entourage du président Joe Biden.
Réagissant à l'annonce de la Commission européenne, le Premier ministre adjoint russe, Alexander Novak, a déclaré que son pays se réservait le droit de fermer le gazoduc Nord Stream 1 en représailles après la fermeture politique de Nord Stream 2 par le gouvernement allemand sur instruction des États-Unis.
Alexander Novak est ancien ministre russe de l'Énergie. Il est né à Donestk, alors en Union soviétique, aujourd'hui en République populaire de Donestk.
[1] « Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, réédité le 5 mars 2022.