FranceSoir
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Près d'un an après l'allocution du 12 juillet 2021 au cours de laquelle le président de la République nouvellement réélu avait annoncé l'instauration du passe sanitaire accompagnée d'une obligation de vaccination contre le Covid-19 pour le personnel de santé, Laurence Muller-Bronn, sénatrice du Bas-Rhin (apparentée LR), dénonce dans cet "Entretien essentiel" la volonté du gouvernement de tirer de nouveau avantage de la période estivale, « alors que les Français pensent à leurs congés », pour tenter de prolonger « de façon déguisée » le passe sanitaire et mettre en place un mode de gouvernance par décret : « Le gouvernement a trouvé un artifice pour passer au-dessus des chambres parlementaires, pour éviter le débat démocratique, c'est de gouverner par décrets », alerte-t-elle.
« Comment le gouvernement peut-il prendre des mesures sans avoir le retour des conséquences de la politique sanitaire menées depuis deux années », s'interroge la sénatrice, qui rappelle que « nous sommes l'un des seuls pays à avoir des mesures aussi liberticides : aucun autre pays occidental n'a de passe sanitaire en activité ». Aussi, Laurence Muller-Bronn dénonce sans détour le manque de transparence volontaire du pouvoir exécutif : « Je n'ai jamais été aussi douteuse de la volonté de transparence dans les échanges que nous avons avec le gouvernement ». Et de préciser : « Toutes les clarifications que j'ai pu demander, toutes les questions que j'ai pu poser, d'abord en octobre, puis en décembre lorsque l'on s'est engagé dans la vaccination des enfants, puis en janvier lorsque l'on a transformé le pass sanitaire en passe vaccinal... toutes mes questions sont restées sans réponse ».
Pourtant, les choix en matière de politique sanitaire adoptés par l'exécutif ont de quoi inquiéter, plus personne ne niant les effets secondaires de la vaccination de masse, qui entraine parfois la mort, souligne la femme politique. Aussi, elle met le doigt sur les implications et la portée de pareilles décisions : « Quand on décide l'obligation de vaccination déguisée par le passe vaccinal, on accepte que certains Français vont mourir ».