08/09/2022 arretsurinfo.ch  4 min #215163

Macron lance la répression énergétique

En Suisse, l'hiver sera chaud : ceux qui chaufferont trop pourraient tâter de la prison !

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 Marie Delarue - 7 septembre 2022

Chez nous, il n'y a plus ni pétrole, ni gaz, ni électricité, et plus d'idées pour les remplacer, comme on le clamait dans les années 80 du siècle dernier, au moment de la première crise pétrolière. Alors, il est à craindre qu'on aille piquer les idées des voisins. Des Suisses, par exemple.

La mesure, cette fois, n'a pas fait l'objet d'une votation. C'est le Conseil fédéral qui l'a décidée en son âme et conscience, pour le bien du citoyen helvète assurément. Les cantons sont dorénavant chargés de l'appliquer.

Ainsi, dès que les rigueurs de l'hiver pointeront leur nez sur les sommets, « dans les bâtiments chauffés au gaz, la température intérieure ne devra pas dépasser 19 degrés, l'eau chaude ne pourrait plus être chauffée qu'à 60 degrés et les radiateurs ou les tentes à air chaud seraient interdits. Les saunas et les piscines, eux, devraient rester éteints », nous dit le site du quotidien  Blick, un très sérieux journal  suisse en langue allemande. Et gare aux contrevenants : « En cas d'infraction délibérée des directives, une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison pourrait être prononcée. Même en cas d'infraction par négligence aux mesures, une peine pécuniaire pouvant aller jusqu'à 180 jours-amende est possible. » Ce qui peut représenter une somme rondelette, sachant que l'amende quotidienne varie de 30 à 3.000 francs suisses (le franc  suisse vaut aujourd'hui 1,03 euro).

Ça ne rigole pas. Le porte-parole du Département de l'économie, Markus Spörndli, confirme : « Les infractions à la loi sur l'approvisionnement du pays sont toujours des délits, voire ponctuellement des crimes, et doivent être poursuivies d'office par les cantons. » Toutefois, « le nombre de jours-amende est déterminé en fonction de la faute, dit-il, et le montant du jour-amende est évalué au regard de la situation personnelle et économique de l'auteur ». Quand même... Les entreprises, en revanche, seront dans le collimateur des contrôleurs de l'énergie.

Mais que nos amis suisses se rassurent, « nous ne sommes pas un État policier », a déclaré le ministre de l'Économie, Guy Parmelin, au cours de la conférence de presse du Conseil fédéral qui s'est tenue mercredi dernier. Et de préciser : « La  police ne passe pas chez tout le monde, mais il peut y avoir des contrôles ponctuels. » D'autant, confie le directeur de la  police à Blick, qu'il faut s'attendre « à une certaine délation » de la part de voisins zélés, comme au temps du Covid. « Si une plainte est déposée dans ce sens, la  police doit agir », insiste le policier.

Restent, cependant, quelques points à clarifier, dit ce monsieur : « Il faudrait délimiter précisément quelle autorité ou institution est responsable de quels contrôles (sic). Le conseiller d'État ne veut pas que la  police de l'énergie fasse du porte-à-porte : nous voulons appliquer l'ordonnance avec discernement. »

Comment dire... Même si les Suisses ne font pas partie de l'Union européenne, je crains fort que leur  politique ne fasse école et que fleurissent partout les brigades de la répression du vice et de la promotion de la vertu énergétique.

Dorénavant, ce sera le coup de règle sur les doigts et la main dans le porte-monnaie au moindre écart ! C'est parce qu'« on est en guerre », clame Emmanuel Macron, plus faux-cul que jamais. Hélas, il y aura, dans cette opération comme dans celle du Covid, des armées de veaux pour se plier aux injonctions. Puisqu'on nous dit que c'est pour notre bien !

Source:  Boulevard Voltaire

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