05/11/2022 francais.rt.com  2 min #218489

Jordan Bardella élu président du Rassemblement national

© Michel Euler Source: AP

Jordan Bardella le 5 février 2022 à Reims (image d'illustration).

5 nov. 2022, 11:46

Jordan Bardella a été élu ce 5 novembre président du Rassemblement national avec près de 85% des voix contre Louis Aliot, a annoncé la dirigeante sortante Marine Le Pen lors d'un congrès du parti à Paris. Un peu moins de 300 000 adhérents ont pris part au vote.

Jordan Bardella, devient le troisième président de l'incontournable parti populiste en 50 ans d'existence et le premier à ne pas porter le patronyme Le Pen. Marine Le Pen avait succédé à son père Jean-Marie Le Pen en 2011 à la tête du FN, devenu RN.

L'eurodéputé de 27 ans, qui doit prononcer un discours en fin de journée, a indiqué à plusieurs reprises qu'il entendait soutenir une nouvelle candidature de Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2027.

Le congrès du parti a lieu dans un  climat de crise après l'exclusion pour 15 jours du député RN Grégoire de Fournas après des propos jugés racistes en plein hémicycle, une sanction rarissime (elle n'avait été prononcée qu'une fois depuis 1958) et la plus lourde prévue par le règlement.

Discours d'adieu à la présidence de Marine Le Pen

Grégoire de Fournas a reconnu avoir lancé le 3 novembre «Qu'il retourne en Afrique», lors d'une intervention de l'élu LFI Carlos Martens Bilongo, qui s'exprimait sur le «drame de l'immigration clandestine» pendant la séance de questions au gouvernement.

L'adversité, il faut davantage lui faire face et la combattre que la commenter et la subir»

Le député de Gironde a nié catégoriquement tout caractère raciste dans son propos, expliquant parler du bateau humanitaire Ocean Viking bloqué en mer avec 234 migrants, et pas de Carlos Martens Bilongo, élu noir du Val-d'Oise. Il a dénoncé une «manipulation de LFI» visant à lui prêter des «propos dégueulasses».

Mais l'Assemblée n'a semble-t-il pas retenu l'explication de l'élu. Le RN s'est solidarisé du député, dénonçant une «manipulation» de La France insoumise dans laquelle se seraient  engouffrés les opposants du parti.

En visant «le camp du bien», Marine Le Pen a semblé y faire référence dans son discours d'adieu à la présidence, en pointant «mensonge», «déloyauté», «manœuvre» et «honte». «L'adversité, il faut davantage lui faire face et la combattre que la commenter et la subir», a-t-elle exhorté.

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