© Ludovic MARIN Source: AFP
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
«Bonjour au Parlement européen !» : le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est fendu d'un tweet goguenard ce 12 décembre, ironisant sur le vaste scandale de corruption qui touche le Parlement européen avec un meme d'une photo de 1981 où l'on voit les anciens présidents américains Ronald Reagan et George Bush rire aux éclats qui lancent : «Et là, ils ont dit qu'ils étaient vivement préoccupés par la corruption en Hongrie.»
Cette pique du dirigeant hongrois survient alors que Budapest est sous la menace du gel de plusieurs milliards d'euros de fonds de l'Union européenne (UE), pour cause de réformes jugées insuffisantes contre la corruption.
Le Parlement est en première ligne dans ce dossier et appelle régulièrement la Commission à la fermeté. Dans ce contexte, Bruxelles a maintenu le 9 décembre sa recommandation d'un blocage de 7,5 milliards. Il appartient aux Etats membres de se prononcer avant le 19 décembre pour valider cette proposition, la rejeter ou en modifier le montant.
L'exécutif européen, qui il y a encore quelques semaines, semblait privilégier une approche conciliante à l'égard de la Hongrie, a plié sous «l'énorme pression politique» du Parlement de Strasbourg et a récemment jugé Budapest qui s'est donc réjoui devant les nouvelles du week-end.
La vice-présidente de l'institution, la socialiste grecque Eva Kaili, a été inculpée pour «corruption» et écrouée à Bruxelles le 11 décembre dans l'enquête d'un juge belge portant sur de gros versements qu'aurait effectués le Qatar pour influencer des décisions.
«En résumé, le groupe de l'alliance progressiste a monté de toutes pièces des mensonges sur la corruption en Hongrie depuis des années, et maintenant leur figure de proue []... est impliquée dans le plus gros scandale de l'histoire de l'UE», 𝕏 a commenté sur Twitter Balazs Hidveghi, un eurodéputé du parti de Viktor Orban. «Un bel exemple d'hypocrisie», a-t-il fustigé.