© JEFF PACHOUD Source: AFP
Le bureau d'un médecin à la maison de santé de Pontgibaud, dans le centre de la France (image d'illustration).
Un habitant de l'Ile-de-France sur trois a reporté ou renoncé à des soins en 2022, les raisons économiques prenant le pas sur les conséquences de la pandémie, selon une étude de l'Institut Paris Région parue le 14 décembre.
S'ils sont un peu moins nombreux qu'en 2021 (34% contre 36%), les causes des reports ou renoncements ont nettement changé, note l'institut de recherche dépendant de la région Ile-de-France, qui a interrogé un échantillon représentatif de 5 771 personnes.
En 2021, les patients citaient essentiellement des causes liées à la pandémie, comme la crainte d'attraper le Covid-19 ou les délais pour obtenir un rendez-vous.
Si la crainte du Coronavirus est moins citée en 2022, les délais le sont nettement plus, tout comme les raisons économiques. C'est particulièrement le cas pour l'achat de lunettes ou de lentilles, les soins dentaires ou les consultations chez un psychiatre ou un psychologue.
Le pouvoir d'achat devant le réchauffement climatique
Les soins dentaires sont les plus concernés par le report ou l'annulation de soins, 40% des personnes interrogées en faisant état, un nombre en baisse par rapport à 2021 -7 points). Viennent ensuite les consultations chez un généraliste, avec 29% (+3 points) déclarant en avoir reporté ou annulé, les gynécologues (27% des femmes, stable) et les spécialistes (21%, +8 points).
Dans cette enquête annuelle qui couvre plusieurs sujets, l'Institut Paris Région note également que les Franciliens sont de plus en plus enclins à réduire leurs déplacements, et à favoriser des modes peu polluants (marche, transports en commun, vélo). L'étude révèle également qu'un habitant de la région sur trois (33%) souhaite déménager, un chiffre en recul par rapport à 2021 (37%).
Plus d'un candidat au déménagement sur deux souhaite rester dans la région, mais l'envie de quitter l'Ile-de-France augmente avec la classe d'âge. Le pouvoir d'achat se hisse en tête des inquiétudes des Franciliens, 33% le citant parmi leurs deux préoccupations principales contre 13% en 2021.
Il devance le réchauffement climatique, qui préoccupe 27% des habitants contre 20% en 2021, et la précarité et la pauvreté, troisième avec 20% mais en léger recul.