par Karine Bechet-Golovko
Sans aucune surprise, le Gouvernement n'a pas été renversé hier, aucune des deux motions de censure n'est passée contre la réforme des retraites. À 9 voix près. Le prix de la trahison, du confort, de la carrière, bref de tout ce qui prévaut sur l'intérêt national et la volonté du peuple. De l'OCDE à Musk, appelant les autorités françaises à ne pas écouter la voix populaire, la voix de la raison, mais à continuer à dissoudre la France dans le marasme global, l'on ne parle quasiment pas : il n'y a pas d'ingérence, lorsque l'impératif anti-national est en jeu! Le Gouvernement a fait le choix de la confrontation tout au long du processus parlementaire, il est allé au bout de sa logique avec le 49.3. La police a été utilisée pour maintenir le désordre antirépublicain. L'absence de surprise n'empêche pas la tristesse : la démocratie est morte en France, tout comme l'État national. À quel prix sera sa réanimation ?
9 voix pour faire passer la motion présentée par le groupe LIOT. 278 voix pour sur les 287 nécessaires.
« Dix-neuf députés LR ont ainsi apporté leur soutien au texte, sur les 61 qui siègent actuellement à l'Assemblée. La totalité des élus RN, LFI, PS, EELV ont également voté le texte, ainsi que 18 députés GDR, 18 députés Liot et 4 non inscrits ». Celle-ci, à la différence de celle du RN, avait peut-être une chance. Voici ceux, qui ne l'ont pas votée :
Que vaut la voix de centaines de milliers de personnes dans les rues de France depuis des semaines, quand cette très symbolique réforme des retraites, qui n'a finalement jamais été réellement votée ( voir notre texte ici), est soutenue par le monde global.
Elon Musk estime que l'âge de la retraite est trop bas en France... Mais en quoi cela le regarde-t-il ? L'OCDE appelle les autorités françaises à ne pas céder et à faire passer cette réforme illégitime. Quelle surprise !
Les autorités françaises, avec les députés, ont fait le choix de la traîtrise. Ils ont trahi la souveraineté nationale en empêchant, et devant l'Assemblée nationale, et devant le Sénat, un véritable débat démocratique sur le fond de cette réforme. Ils ont trahi la souveraineté populaire, en refusant le dialogue social. Ils ont trahi l'intérêt national, en préférant courber le dos doctement devant les rappels à l'ordre globaliste.
Rappelons, que la majorité des Français voulait faire tomber ce Gouvernement :
« Après l'utilisation par Elisabeth Borne du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, une large majorité de la population française (68%) souhaite que le gouvernement tombe par le vote d'une motion de censure ce lundi à l'Assemblée nationale, indique un nouveau sondage Elabe pour BFMTV.
Dans le détail, 73% des ouvriers, 79% des employés et 71% des CSP+ veulent que les députés votent la censure du gouvernement. Toutes les catégories socio-professionnneles et toutes les catégories d'âges (y compris les retraités, à 55%) souhaitent que la motion de censure soit adoptée. »
Depuis, chaos général dans les rues de France. La police frappe sur tout ce qui bouge, au nom du droit de manifester dans les démocraties (pour soutenir les LGBT, les féministes bidules, les Black machins et autres piliers du monde global décérébré).
L'on compte plus de 500 interpellations à Paris depuis jeudi, c'est la doctrine de la liberté d'expression, que l'on ne retrouve que dans les grandes démocraties occidentales. Car en Russie, en Géorgie, les forces de l'ordre ne doivent pas intervenir... par principe. Ce à quoi nous assistons en France, c'est à une dérive autoritaire du régime, qui ne peut tenir que par la répression et l'intimidation. Même la magistrature lance l'alerte :
« En tout, ces rassemblements ont donné lieu à 509 interpellations dans la capitale. Pour la seule soirée de jeudi, 292 personnes ont été placées en garde à vue. Mais 283 sont ressorties libres sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles, les infractions étant insuffisamment caractérisées. « Cela montre qu'il y a un usage abusif de la garde à vue, constate Nelly Bertrand, secrétaire générale du Syndicat de la Magistrature. La garde à vue est actuellement employée pour empêcher les rassemblements et dissuader par la peur les manifestants. Or, la justice n'a pas vocation à être ainsi instrumentalisée pour le maintien de l'ordre ».
Le syndicat des avocats de France (SAF) a de son côté publié un communiqué ce lundi dans lequel il pointe « les dérives inacceptables et dignes d'un pays autoritaire ». »
Les appels pour aller sur l'Élysée... sont restés des appels, car la France n'a toujours pas de véritable leader politique national, qui puisse renverser la vapeur et faire sortir la masse de son confort mortifère. Les gens sont laissés face à eux-mêmes. Or, contre un système, ils font ce qu'ils peuvent - et le font autant qu'ils le peuvent.
Mais tous ces mouvements de mécontentement social ne peuvent à ce jour se transformer en force politique. Et c'est sur ce passage de la quantité à la qualité qu'il faut travailler, avec les véritables forces politiques du pays, avec tous ceux qui veulent sortir de cette douce mort, vers laquelle les élites globalisées conduisent la France ! Le peuple a remplit sa part du contrat. Où sont les élites ? L'heure est à l'union sacrée.
source : Russie Politics