par Charles Szumski
Le parlement hongrois n'est pas encore prêt à ratifier la demande d'adhésion de la Suède à l'OTAN, car la question ne sera pas à l'ordre du jour de la prochaine session parlementaire, malgré les attentes et ce qui était prévu, a déclaré mercredi (15 novembre) la députée Ágnes Vadai.
Cela fait un an et demi que la Suède a remis sa lettre officielle de demande d'adhésion à l'Alliance. Avec la promesse de Budapest qu'elle ne serait pas la dernière à ratifier la demande d'adhésion, cela semblait inévitable alors que la Turquie, l'autre dernier pays non-signataire, se rapproche de la signature.
À Ankara, la commission parlementaire des Affaires étrangères doit se prononcer sur la question jeudi. La ratification par le parlement turc pourrait donc avoir lieu rapidement.
Selon les informations d'Euractiv, le président Recep Tayyip Erdogan a l'intention d'apporter des nouvelles positives à Berlin vendredi, où il rencontrera le chancelier allemand Olaf Scholz.
Cependant, alors que le parlement hongrois se réunira la semaine prochaine à Budapest, la question ne sera pas à l'ordre du jour, n'étant pas prêt à ratifier la candidature de la Suède à l'OTAN, a confirmé la députée Ágnes Vadai à la presse mercredi.
Auparavant, le Premier ministre Viktor Orbán avait déclaré que l'approbation de la Hongrie par le biais d'une ratification parlementaire n'était qu'une simple formalité, car la question avait déjà été débattue et traitée en commission.
Récemment, le vote a été reporté à plusieurs reprises. Les politiciens hongrois demandent des explications de la part de la Suède sur ses critiques concernant le développement démocratique du pays, à l'instar des inquiétudes exprimées par de nombreux autres politiciens européens.
Le gouvernement suédois est toutefois convaincu que la Hongrie donnera davantage de garanties.
«Nous n'en avons pas discuté aujourd'hui, mais le message a toujours été le même : la Hongrie ne doit pas être le dernier pays à ratifier la demande suédoise», a déclaré le ministre de la Défense, Pål Jonson, mardi à Bruxelles.
Budapest reste toutefois une épine dans le pied de l'OTAN en ce qui concerne l'élargissement de l'Alliance et les mesures de soutien à l'Ukraine.
La Hongrie a aussi été la cible de critiques pour avoir développé ses liens énergétiques avec Moscou alors que la guerre en Ukraine est toujours en cours, pour avoir appelé à la paix à plusieurs reprises, pour avoir imposé à Kiev des normes élevées en matière de protection des minorités en échange de la création d'un Conseil OTAN-Ukraine et pour avoir refusé de verser des fonds de l'UE au pays.
source : Euractiv